La chronique de P.Villepreux

Par Rugbyrama
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Pierre Villepreux est l'un des chroniqueurs de luxe de notre site. Il y décrypte le jeu, en toute liberté. Il revient aujourd'hui sur les différentes stratégies adoptées par les sélectionneurs pour composer leur groupe des 30 pour la Cuope du monde. Les m

La stratégie est un système de planification des actions que l"on met en oeuvre à moyen, mais surtout long terme. Il s"agit alors de réaliser les objectifs ciblés dans le temps. Bien sûr, il existe différents types de stratégies. Celles qui touchent au jeu, un match, une saison, un événement compétitif international situé sur plusieurs saisons, comme c"est le cas pour la Coupe du monde 2007.

Cette préparation pour affronter l'événement dans les meilleures conditions implique-t-il que les différentes étapes du plan soient suivies à la lettre de manière chronologique ? C'est mieux quand c'est le cas. Cela rassure les acteurs. Mais en fonction de l'évaluation successive, par rapport aux objectifs il est parfois bien d'avoir une marge de flexibilité qui permette d'absorber les phénomènes perturbateurs, tout en gardant la ligne de conduite globalement fixée dès le départ.

La stratégie "Coupe du monde 2007" avec l'objectif avoué de la gagner avait été logiquement communiqué en 2003.

Il ne s'agit pas de prendre en compte tout les facteurs du plan stratégique mais d'avoir une réflexion sur la cohérence de la stratégie de sélection maintenant en phase terminale d'une préparation commencée il ya plus de 3 ans.

Plusieurs écoles mais deux radicalement opposées :

- celle proposée par la Nouvelle Zélande, qui a durant cette période fait tourner à l'excès. Cette revue globale du potentiel existant amenant le staff technique à choisir 3 mois avant la date fatidique de l'ultime sélection 22 joueurs qui bénéficient même d'un traitement spécial, puisqu'il ne participeront pas à la première parti du Top14 version hémisphère sud.

- Celle proposée par la France, moins cartésienne, qui en fin de parcours propose une évaluation par le biais d'une compétition des potentiels des uns et des autres. A chacun de prendre sa chance pour pouvoir figurer dans la dernière liste.

Sauf blessures, les 22 All Blacks sélectionnés pour "mieux se reposer" feront partie du groupe des 30, les 8 derniers postes seront choisis au dernier moment. Dernière intégration qui se fera en fonction des capacités des uns et des autres à devenir un remplaçant incontournable au poste et accessoirement sur plusieurs (polyvalence).

Coté français, le choix d'augmenter pour les 6 Nations le nombre de joueurs, et de provoquer en les intégrant à dose plus ou moins variable dans les 5 matchs à jouer, risque de rendre plus obscure la vision des sélectionneurs. Entre les certitudes de départ et l'obligation de respecter les performances réalisées sur le terrain, le casse-tête est garanti.

En donnant leur chance à tous, il faut espérer que tout le monde ne saura pas la prendre. Ce n'est pas le cas jusqu'à présent, puisque il me semble bien que ceux ayant été conviés au 2e rendez- vous du Tournoi ont su faire face, et quelquefois même très bien.

Autre question difficile : comment réintégrer les blessés, ceux qui n'auront pas été évalué dans le même contexte de compétition, contexte aujourd'hui, après 2 victoires, plutôt favorable pour placer le dribble gagnant.

Difficile ? Non ! Quand on entraine, on choisit toujours logiquement les joueurs qui répondent au style de jeu proposé.

Chance ? Oui ! Celle de pouvoir posséder un vivier aussi important, ce qui, au demeurant, montre aussi que la formation française marche plutôt bien.

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