Dusautoir: "Ils vont être très méchants"

Par Rugbyrama
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Thierry Dusautoir est lucide. Il sait que les All Blacks vont avoir une réaction d'orgueil pour le deuxième test samedi à Wellington (9h35) et qu'il faudra répondre en conséquence. Le troisième ligne du XV de France évoque également son apprentissage du capitanat à l'autre bout du monde...

Dans quel état d'esprit vous trouvez-vous à 24 heures du deuxième test contre les All Blacks ?

Nous l'abordons forcément avec plus de confiance puisque nous avons réussi à les battre samedi dernier. Seulement, nous nous méfions de leur réaction et nous devrons être au minimum à la hauteur de ce que nous avons fait la semaine dernière. Nous avons plus de confiance mais nous devons faire attention à ne pas manquer d'humilité.

A quoi vous attendez-vous au Westpac Stadium de Wellington ?

Nous nous attendons à une grosse agressivité de la part des Néo-Zélandais et nous devrons répondre nous aussi en étant encore plus agressifs. C'est sur cela que nous avons gagné le match de Dunedin. Ils n'attendaient pas autant d'agressivité de nous. C'est pour cette raison que je pense qu'ils vont être très méchants samedi. A nous d'y répondre sans craquer mentalement. Et puis, à la vidéo, nous avons vu que nous n'avions pas été très précis sur nos contre-attaques. Il faudra nous montrer plus performants là-dessus.

Craignez-vous vraiment d'échouer encore dans le fait d'enchaîner deux victoires contre une grande nation ?

Les All Blacks restent la meilleure équipe du monde, même si nous les avons battus la semaine dernière. Ils sont capables de nous en mettre quarante ! Maintenant, il est toujours plus simple d'évoluer dans une ambiance de victoire. La semaine a peut-être été plus difficile à gérer parce qu'il a fallu garder le groupe mobilisé autour de la volonté de réaliser un deuxième exploit. Nous avons peur de retomber dans notre travers préféré qui est de réussir un exploit et de prendre une raclée au match suivant. J'ai vécu ça deux fois, lors de la Coupe du monde 2007 et dans le dernier Tournoi. Je ne sens pas le groupe prendre cette voie-là mais, je le répète, il faut se méfier. La semaine dernière, il ne fallait pas perdre le match avant de le jouer. Cette fois, il ne faut pas penser l'avoir gagné avant de le commencer...

Comment vivez-vous les choses en tant que capitaine ?

Je savais que cette tournée allait être un peu particulière pour un capitaine. Si tout s'était mal passé, cela aurait été compliqué de gérer l'ambiance du groupe. Pour moi, c'est un apprentissage qui se fait doucement, dans les conditions d'une tournée de fin de saison qui sont les plus difficiles. Ce n'est pas grave, ça me plaît quand même.

Même si vous devez répondre à la presse à 8 heures du matin ?

Quand c'est la première conférence de presse de la semaine, ça va...

Pensez-vous enfin à égaler les anciens de 1994, qui avaient battu les Blacks deux fois d'affilée sur leur sol ?

Non, je n'y pense pas. On m'en a parlé la semaine dernière mais je ne savais même pas que cet épisode avait existé. Ma culture rugbystique est très pauvre. Je ne savais pas que nous gagnions ici tous les quinze ans... Vous savez, la semaine dernière, nous aurions payé pour décrocher le résultat du premier test. Notre premier objectif, dans cette tournée, était de gagner au moins un des trois tests. Maintenant que nous avons atteint le minimum, nous n'avons pas envie de nous arrêter là. Vraiment, je crois que nous ne pensons pas à ce qui s'est fait avant, d'autant que nous aurons encore un match à jouer derrière. Et puis, ce sont deux époques, deux tournées différentes.

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