Bastareaud reconnaît avoir menti

Par Rugbyrama
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Mathieu Bastareaud a réagi aux derniers rebondissements de l'affaire de l'agression de Wellington par le biais d'un communiqué sur le site du Stade français. Le Parisien avoue qu'il a menti, qu'il avait "trop bu" et qu'il s'est blessé "en tombant". Il ne souhaitait pas "choquer sa famille".

Mathieu Bastareaud a dû sentir que les évènements allaient vite le dépasser. Moins de cinq heures après les révélations de la police néo-zélandaise, le joueur du XV de France est revenu sur sa version des faits. Il n'a pas été agressé après le second test face aux All Blacks dans la nuit de samedi à dimanche dernier, à Wellington. "Je tenais à revenir sur les incidents qui se sont produits en Nouvelle-Zélande. Je dois la vérité à tout le monde. Samedi soir, je suis rentré à l"hôtel après avoir trop bu. Je suis tombé dans ma chambre, j'ai heurté la table de nuit et je me suis ouvert la pommette. J'ai eu honte, j'ai paniqué et j'ai cru que j'allais être renvoyé de l"Equipe de France" , a-t-il expliqué.

Le mea culpa se poursuit dans le communiqué livré par le biais du site internet de son club, le Stade français. "J'ai raconté cette histoire pensant que cela allait passer, mais vu l'ampleur que cela prend je préfère raconter la vérité. Je ne voulais pas choquer ma famille. J'ai paniqué et je me suis enfoncé. Je tiens à m'excuser auprès de la Fédération Néo-Zélandaise, de la ville de Wellington, des joueurs de l'Equipe de France, du staff, de mon club, de mes amis et auprès de tous ceux touchés par cette histoire." Ce serait donc juste l'histoire d'un gamin de 20 ans qui rentre éméché et qui a peur de se faire gronder.

Où sont les femmes?

Evidemment, cette version n'est que celle de Mathieu Bastareaud. Il n'est pas exclu que l'affaire rebondisse à nouveau lorsque la police de Wellington en dévoilera plus sur son enquête vendredi après midi. Pour que l'image de la ville soit rétablie pour de bon, elle ne devrait pas en rester là. Juridiquement, l'homme ne risque pas d'être poursuivi pour fausse déposition car il n'a pas porté plainte. Mais quid des deux femmes et des deux autres joueurs aperçus sur les caméras de vidéo surveillance? Quid du "traumatisme facial assez important" selon les propres termes du médecin de l'équipe de France, Jean-Philippe Hager, réveillé en pleine nuit par le joueur dans sa chambre? Cette histoire comporte encore certaines zones d'ombre.

Quoi qu'il en soit, Mathieu Bastareaud risque fort d'être sanctionné et rapidement, par le staff du XV de France. Il ne peut en être autrement. Joint ce matin, Jo Maso nous révélait qu'il ne pouvait "cautionner" le mensonge, qu'il n'avait "rien à cacher" et ne possédait que "la version de Mathieu". Maintenant il a la bonne. A priori. "Quelle que soit la décision qui sera prise à l'égard de Mathieu, il faut le comprendre et faire la part des choses. C'est un gamin de 20 ans. Je pense d'abord à lui. Son contexte familial est peut-être difficile. Il a perdu les pédales ", tempère tout de même Marc Lièvremont, le sélectionneur français.

Lièvremont : "On ne peut que s'excuser"

Quelle que soit l'issue de toute cette affaire, elle fait tout de même désordre vis-à-vis de la fédération néo-zélandaise et d'un pays entier, dont l'image a été ternie à deux ans de la Coupe du monde qu'il organise. Marc Lièvremont le sait : "Il faut réparer l'erreur et s'excuser vis-à-vis de la fédération néo-zélandaise. Il y avait quand même eu des excuses officielles du premier ministre. Nous n'avions stigmatisé ou chargé personne. Mais on ne peut que s'excuser devant ce regrettable quiproquo".

L'affaire ne devrait de toute façon pas en rester là et on ne peut exclure de nouveaux rebondissements. Notamment sur le déroulé exact des faits. "On a cru à sa première version, on croit à sa deuxième mais on ne peut pas être sûrs de la vérité. Il n'y a que lui qui sait ce qui s'est réellement passé", reconnaît le sélectionneur français. "Je n'ai pas d'indices laissant entendre qu'il y a eu une bagarre entre joueurs comme nous l'avons entendu, expliquait Jo Maso ce jeudi matin avant d'avoir la nouvelle version de Bastareaud. S'il y avait eu un conflit interne, on aurait pu le régler en interne". Malheureusement, c'est sans aucun doute en public que le linge sale va devoir être lavé désormais. A tous les niveaux.

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