Biarritz accuse le coup

Par Rugbyrama
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Quasiment éliminé de la H Cup, le Biarritz Olympique va devoir trouver les ressources nécessaires pour se relever de la terrible gifle reçue samedi chez les Saracens (45-16). Ce ne sera pas simple..

Tout un symbole. Serge Betsen, le grand Betsen, entre au coeur de la tempête. Loin de réparer l'avarie, le flanker international prend l'eau, comme tous les autres. Un plaquage complètement manqué, deux en-avants et pour parachever le tout, un carton jaune. Tout ça en moins de 10 minutes. Betsen n'aura pas mis longtemps à se mettre au diapason d'une équipe à la dérive. Biarritz a vécu un véritable calvaire en seconde période chez les Saracens, pour ce qui restera comme une des pires mi-temps de son histoire européenne.

Cette après-midi anglaise, qui avait débuté sous le signe de l'espoir, avec un BO bien dans ses basques et appliqué comme aux plus beaux jours, s'est terminé par un fiasco à l'ampleur inattendu. Balayé 45-16 (dont un cinglant 32-3 après le repos), Biarriz a presque tout perdu. Même une victoire bonifiée face à Viadana la semaine prochaine risque de ne pas suffire pour accrocher une des deux meilleures deuxièmes places. C'est donc la porte, plutôt que le quart, que les hommes de Patrice Lagisquet s'apprêtent à prendre.

Hari: "Biarritz ne mérite pas d'aller en quart"

Pour un club finaliste en 2006 et encore quart de finaliste au printemps dernier, cette probable élimination précoce fait tâche. Le BO rentre dans le rang, et c'est inquiétant. "C'est un coup d'arrêt, admet Jacques Delmas, déconfit. L'an dernier on a été éliminés en quart de finale, cette fois on se qualifie même pas." "C'est une désillusion, enchaine Damien Traille, sorti sur blessure après une bonne entame de match. L'Europe c'est fini, alors qu'on avait l'objectif de se qualifier." Mais comme le note sans détour Imanol Harinordoquy, "Biarritz ne mérite pas d'aller en quart de finale."

Le constat est sévère, mais juste. Pourtant, pendant presque toute la première période, on a cru que Biarritz allait enfin tenir son match référence. Puis l'essai concédé juste avant le repos, qui a permis aux Saracens de recoller à 13-13, a suffi à dérégler la mécanique basque. "L'essai que l'on prend avant la mi-temps nous fait mal, mais les Saracens sont une grosse équipe, et aujourd'hui elle était mieux préparée que nous", juge encore Traille. "On était bien défensivement en première mi-temps, mais au fur et à mesure, on s'est effondrés physiquement, regrette Harinordoquy. Notre erreur a été de s'arrêter de jouer quand on menai t ."

Il n'y avait dès lors plus rien dans le jeu biarrot. Privés de ballons, ils ont explosé dans tous els secteurs: physiquement et peut-être plus encore mentalement, le fil s'est brisé. La défense, marque de fabrique de la maison rouge et blanche, qui lui a permis de se sortir tant de fois de mauvais pas, ne pouvait plus être l'arbre qui cache la forêt. Biarritz s'est retrouvé à poil, te ce n'était pas beau à voir... Et maintenant? A moins d'un miracle le week-end prochain, le BO va quitter la scène continentale et se focaliser sur le Top 14. Mais le plus inquiétant, c'est de constater qu'en près de trois mois, il n'a pas avancé comme il le souhaitait. "Il faut revenir avec plus de fierté sur le terrain pour la suite du championnat ", prône Harinordoquy. Biarritz passera-t-il aux actes?

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