A l'expérience, les All Blacks pourtant dominés arrachent la victoire en Afrique du Sud

  • Richie McCaw, le capitaine néo-zélandais
    Richie McCaw, le capitaine néo-zélandais
  • Cornal Hendricks (Afrique du Sud) face à Israel Dagg (Nouvelle-Zélande) en 2014
    Cornal Hendricks (Afrique du Sud) face à Israel Dagg (Nouvelle-Zélande) en 2014
Publié le Mis à jour
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Dominés une longue partie du match par des Springboks supérieurs dans les rucks, les All Blacks l'ont emporté dans les dernières minutes (20-27) grâce à un essai de Richie McCaw. Deuxième succès en deux rencontres pour la Nouvelle-Zélande, bien partie pour réaliser le quadruplé. L'Afrique du Sud, elle, échoue une nouvelle fois de peu, et dans le money time après sa défaite en Australie.

Dans un match intense où chaque pouce de terrain a été acquis de haute lutte, les All Blacks s'imposent 27 à 20. Non contents de consolider leur première place dans le Rubgy Championship, les Néo-Zélandais montrent à ceux qui en doutaient encore qu'ils sont des candidats plus que légitimes à leur propre succession pour soulever la coupe Webb Ellis. Dominés et bousculés, ils ont attendu les dernières minutes pour porter l'estocade. La vaillance et le courage des Boks sont à souligner, tout comme leur incapacité à prendre les points sur leurs temps forts.

Tranchants sur tous les impacts et ce dès les premières minutes, les Sud-Africains ont imprimé le tempo; leur tempo dans un style finalement assez éloigné de celui qu'ils proposent d’habitude. Attention, les Boks sont toujours des bulldozers mais ils ont édulcoré leur rugby "tout physique". Bilan, tous les ballons sont Sud-Africains et c’est un véritable récital que nous offrent les coéquipiers de Burger. Une maîtrise totale mais peu de points inscrits au regard de la débauche d’énergie. On pense alors que les Blacks vont finir par céder et que ces points oubliés en route ne pèseront pas bien lourd au final. Erreur! Car dès la fin de la première période les coéquipiers de McCaw ont, contre le cours du jeu, inscrit un essai leur permettant d’atteindre la pause sur la score de 10 - 10. Pas cher payé pour les Boks. Des Boks qui en remettent une couche dans les premières minutes de la seconde période qui ressemble étrangement à la première. Possession, domination mais toujours ce manque cruel de concrétisation alors que l'Afrique du Sud campe à quelques mètres de la ligne adversaire à plusieurs reprises...

Cornal Hendricks (Afrique du Sud) face à Israel Dagg (Nouvelle-Zélande) en 2014
Cornal Hendricks (Afrique du Sud) face à Israel Dagg (Nouvelle-Zélande) en 2014

Comme un chat (noir)

Et lorsque l’on ne parvient pas à châtier son adversaire, il finit par se rebiffer. Le banc néo-zélandais n’est bien sûr pas étranger à ce sursaut. Le centre Fekitoa a livré quelques courses qui ont mis les Boks dans le rouge. Toujours devant à ce moment-là mais dans le rouge. Et les Blacks ont su cueillir ce fruit bien rouge et bien mûr. Comme un chat (noir), cette équipe donne l’impression d’attendre le moment propice pour sauter sur une souris qui se pensait hors de portée du gros matou. En quelques minutes, les Boks sont passés de prédateurs à proie. Pourquoi? Tout simplement parce que les Blacks, ce n’est pas nouveau, n’ont pas besoin de dix ballons pour poinçonner l’adversaire. Et derrière ce qui pourrait parfois ressembler à de la léthargie se cache en fait une patience sans borne: ils ne subissent pas, ils laissent passer l’orage aussi long et violent soit-il. La nuance est de taille et plus question de douter, McCaw (auteur de l'essai de la victoire sur une combinaison en touche) et sa bande sont prêts.

Vue d'ici ça à l'air facile non ? pic.twitter.com/wv6y0ybSdp

— greub (@greub1) July 25, 2015

Pour autant, tout n’est pas à jeter pour les Sud-Africains: le fond de jeu est notamment intéréssant. Mais si la défaite face aux Australiens a piqué l’orgueil des Boks, que dire de celle concédée face aux Blacks? Les Argentins ne vont pas tarder à avoir la réponse…

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