Ce qu’il faut savoir sur le procès Laporte-Altrad

Par Rugbyrama
  • FFR - Bernard Laporte
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  • Top 14 - Mohed Altrad (Montpellier) sur le banc lors des demi-finales
    Top 14 - Mohed Altrad (Montpellier) sur le banc lors des demi-finales
Publié le Mis à jour
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Le procès Laporte-Altrad occupe la justice depuis le 7 septembre. Le président de la FFR, celui de Montpellier et Claude Atcher se présentent à la barre pour se défendre face à leurs accusations : soupçons de favoritisme et corruption. Visés par des chefs d'inculpation moindre, Serge Simon et Benoît Rover sont également entendus. Retour sur le processus de cet épisode judiciaire.

Quel est le point de départ ?

Le 29 août 2017, Laura Flessel fait tomber le premier domino. Ministre des Sports à l’époque, l’ancienne escrimeuse annonce la saisie de l'Inspection générale de la jeunesse et des sports (IGJS) sur les liens d'affaires qui unissent Bernard Laporte et Mohed Altrad. Le président de la FFR est soupçonné d'être intervenu auprè-s de la commission de discipline pour faire réduire une sanction prononcée à l'encontre le club de Montpellier (dont Altrad est le président).

Des supposées pressions mises par le président de la FFR sur la commission sont pointées dans le rapport de l’IGJS, et l’affaire est transmise au Parquet financier. Le 22 septembre 2020, Bernard Laporte, Mohed Altrad, Claude Atcher (directeur général de France 2023), Serge Simon et Nicolas Hourquet sont placés en garde en vue. Tous ressortiront libres deux jours plus tard. Mais en janvier 2022, Mohed Altrad et Bernard Laporte sont convoqués par le tribunal correctionnel de Paris pour un procès qui se déroulera en septembre.

Qui sont les principaux acteurs du procès ?

Le président de la FFR est le principal prévenu. Bernard Laporte est accusé de favoritisme à l’encontre de Mohed Altrad, avec lequel il entretenait par ailleurs des relations d'affaires. L’ancien entraîneur de Toulon aurait poussé la candidature du groupe Altrad pour le choix du sponsor du maillot du XV de France en 2017. L’ancien sélectionneur des Bleus est sous le coup de six chefs d’accusation, dont prise illégale d’intérêts et corruption passive.

Top 14 - Mohed Altrad (Montpellier) sur le banc lors des demi-finales
Top 14 - Mohed Altrad (Montpellier) sur le banc lors des demi-finales

À ses côtés, Claude Atcher et Serge Simon sont également sur le banc des accusés. Le directeur de France 2023 était à la tête de Score XV, une société dont quatre missions étaient en lien direct avec la candidature de la France à l’organisation du Mondial 2023. Selon l’accusation, une mission n’a pas été respectée mais Bernard Laporte a bien rétribué Score XV. Mohed Altrad doit lui répondre aux accusations suivantes : trafic d'influence actif, corruption active et abus de biens sociaux.

Serge Simon est également accusé de prise illégale d’intérêts. Il s’est aujourd’hui mis en retrait de son poste de vice-président de la FFR. Enfin, Benoît Rover, bras droit de Claude Atcher est lui aussi sur le banc des accusés. Le procès est dirigé par Rose-Marie Hunault, présidente du jury.

Que risquent Bernard Laporte et les accusés ?

Le procès se tient depuis le 7 septembre et devrait se conclure le 22 septembre. Si la décision du tribunal ne sera rendue que fin octobre, les accusés connaissent déjà les sanctions encourues. Les avocats des prévenus défendent leurs clients pour obtenir une relaxe et, ainsi, repartir libre de tout soupçon. La peine maximale encourue par les prévenus est de sept années de prison ferme et une amende de 375 000 euros pour Bernard Laporte, en tant que personne détentrice d’une fonction de service public.

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