Kolbe : "Nous devons laisser 2015 derrière nous"

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  • Coupe du monde - Cheslin Kolbe (Afrique du sud) est trop rapide même pour Beauden Barrett (Nouvelle-Zélande)
    Coupe du monde - Cheslin Kolbe (Afrique du sud) est trop rapide même pour Beauden Barrett (Nouvelle-Zélande)
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COUPE DU MONDE 2019 – Avant d’affronter le Japon ce dimanche à Tokyo, Cheslin Kolbe a rassuré sur son état physique et se tourne vers ce quart de finale avec détermination. L’ailier laisse de côté cette défaite face aux Japonais en 2015, et veut capitaliser sur l’assurance des Sud-Africains.

Rugbyrama : Tout d’abord, nous voulons savoir comment allez-vous alors que vous vous étiez blessé à une cheville lors du match face à l’Italie ?

Cheslin Kolbe : Ma cheville a vraiment guéri et c’est bien d’être de retour sur le terrain avec les gars. Je suis reconnaissant d’être de retour en si peu de temps.

Au regard de vos qualités et de la nécessité d’être en pleine possession de vos moyens, qu’est-ce qui vous procure le plus de plaisir ?

C.K. : J’aime avoir le ballon et me procurer des situations de un contre un au fil du match, créer le plus d’opportunités possibles, pas que pour moi mais pour tous les joueurs autour de moi. Je prends alors du plaisir. Mais en fonction des situations des matchs, tu dois pouvoir montrer des capacités différentes, comme récupérer des ballons, défendre, avancer. Donc tu dois être sûr de toujours être dans le bon tempo, donc d’être bien préparé physiquement pour cela.

Vous disputez votre première Coupe du Monde avec les Springboks, alors que vous avez fait il y a quelque temps un nouveau choix de carrière en venant au Stade toulousain. Vous vous dîtes que c’était la bonne décision ?

C.K. : Oui. À ce moment de ma carrière, j’étais en train de fonder ma famille. Je devais prendre une décision. J’avais besoin d’un challenge et de relever un nouveau défi dans ma carrière, à l’étranger. Cela n’a pas été facile en tant que joueur, mais aller à Toulouse, en France, a été une bonne décision. Ils m’ont débloqué et m’ont accueilli à bras ouverts. Évidemment que l’on veut toujours jouer en Afrique du Sud, représenter son pays et jouer dans une équipe de Super Rugby mais pour différentes raisons, cela me semblait difficile. J’ai fait un choix normal dans une vie de joueur. Le coach regarde aussi comment jouent les joueurs à l’étranger et c’est une belle opportunité de pouvoir représenter l’Afrique du Sud.

Coupe du monde - Cheslin Kolbe (Afrique du sud) est trop rapide même pour Beauden Barrett (Nouvelle-Zélande)
Coupe du monde - Cheslin Kolbe (Afrique du sud) est trop rapide même pour Beauden Barrett (Nouvelle-Zélande)

Qu’avez-vous pensé de la façon de jouer du Japon jusqu’à présent ?

C.K. Le Japon joue vraiment un rugby passionnant. Ils donnent beaucoup d’air à leur jeu, et veulent étirer la structure défensive de l’adversaire. C’est une façon de jouer que j’aime. Mais au sein de l’équipe, nous avons aussi notre plan de jeu pour tenter de les contrer, nous le mettons en place chaque semaine. Oui, ils aiment garder le ballon mais nous devons seulement être sûrs de ce que nous pouvons faire.

Le Japon sera une bien meilleure équipe que celle que nous avons affrontée en septembre

Tout le monde se souvient de la défaite sud-africaine face au Japon lors de la Coupe du Monde 2015. Est-ce que vous en parlez au sein de l’équipe ?

C.K. : Si vous regardez cette Coupe du Monde 2019, en comparaison à celle de 2015, le rugby a pris un autre chemin. On ne joue plus le même style de rugby. Je pense que les équipes sont bien plus techniques à l’heure actuelle. Nous savons que nous avons perdu contre le Japon en 2015 et je ne vais pas dire que nous n’en avons rien à faire. Nous savons ce qu’il s’est passé mais c’était il y a quatre ans. C’est une nouvelle opportunité pour nous et nous devons juste être audacieux, sûrs de notre façon de jouer chaque semaine. Maintenant que nous sommes en quart de finale contre le Japon, nous sommes sûrs d’être bien préparés et de pouvoir bien mettre en place ce que le coach souhaite. Nous devons laisser 2015 derrière-nous.

On peut comparer vos qualités à celle de l’ailier japonais Kenki Fukuoka, que vous avez affronté lors des précédents Jeux Olympiques. Avez-vous donc une idée de ce qu’il peut proposer face à vous ?

C.K. : C’est un très bon joueur, très rapide. Il est percutant et explosif. J’ai joué face à lui aux Jeux Olympiques de Rio en 2016 et j’ai donc observé sa manière de jouer. C’est vraiment un bon joueur mais je pense que ce qu’il se passera dimanche, ce sera surtout ce que l’équipe aura décidé. Ce sera un challenge excitant et nous sommes concentrés sur cela, comme contre chaque équipe que nous affrontons. Nous sommes prêts pour ce défi.

L’on peut également parler de ce duel avec l’autre ailier japonais, Kotaro Matsushima, notamment pour le titre de meilleur marqueur d’essais ?

C.K. : J’ai joué contre lui en 2012 en Currie Cup, en Afrique du Sud (Kotaro Matsushima a débuté sa carrière avec les Natal Sharks, ndlr) donc je sais quel type de joueur il est. Je sais qu’il aime porter le ballon et avoir beaucoup de libertés. Mais honnêtement, marquer des essais, ce n’est pas réservé qu’à moi. S’il y a de meilleures opportunités, je préfère que l’on réussisse à capitaliser. Il y a tout un gros travail et pas seulement pour moi, de la part notamment des arrières pour créer des opportunités. Donc il faut tout d’abord être sûr de ne pas perdre le ballon.

En préparation de la Coupe du Monde, vous aviez largement battu le Japon à Kumagaya (41-7). Vous vous attendez à un adversaire différent ?

C.K. : Nous les avons effectivement affronté juste avant la Coupe du Monde, mais nous savons qu’il y aura cette fois plus de pression, notamment avec ce qu’il s’est passé en 2015. Mais nous savons ce que nous souhaitons faire, quelle sera notre plan de jeu et nous devons être focus sur cela. Oui nous avions remporté ce match en septembre, mais si vous avez regardez le Japon durant la phase de poules, ils ont beaucoup évolué et se sont améliorés. Je pense notamment à leur capacité à mettre de la vitesse, à leur défense, à gérer les temps faibles. Ils ont travaillé ces choses-là et seront une bien meilleure équipe que celle que nous avions affrontée.

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