Pas de blague, garçons

  • XV de France - Le groupe des 31 Bleus dévoilé
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  • Coupe du monde - Thomas Ramos (XV de France) contre l'Argentine
    Coupe du monde - Thomas Ramos (XV de France) contre l'Argentine
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COUPE DU MONDE 2019 - Aujourd'hui, les Etats-Unis font partie des cinq plus petites équipes de cette Coupe du monde, débuteront ce match avec un pilier n'étant pas titulaire à Vannes (Eric Fry) et sortent d'une rouste magistrale face au XV de la Rose. Dès lors, ce match sera-t-il une formalité pour l'équipe "bis" alignée par Jacques Brunel à Fukuoka ? On est au moins en droit de l'espérer...

Ne vous y trompez pas : la victoire du Japon face à l'Irlande est un cas isolé, une rature sur la page, un coup du sort. Les surprises sont en effet rarissimes, en Coupe du monde et à ce jour, on en compte à peine cinq depuis 1987. Dans l'histoire, il y eut donc le Galles / Samoa de 1991, le Fidji / Galles de 2007, le Tonga / France de 2011, le miracle de Brighton (Japon / Afrique du Sud, 2015) et plus près de nous, le précité Japon / Irlande, survenu samedi soir à Shizuoaka. Par "surprise", on entend ici la victoire d'une nation du "Tiers 2" face à un pays du "Tiers 1", un mode de classement excluant par nature le récent succès uruguayen face aux Fidji, ces deux équipes appartenant au même étage au moment où ils s'affrontèrent à Kamaishi...

Brache, le solide trois-quarts

Dès lors, les Bleus ont-ils quelque chose à craindre des Etats-Unis, dix-huitième nation mondiale au classement World Rugby ? Statistiquement, non. Et pour avoir observé de près les Eagles face à l'Angleterre à Kobe (45-7), on est même en droit de penser que ce XV de France, tout boiteux qu'il demeure, est largement supérieur à son adversaire du jour.

De fait, les Eagles ont beau compter pour cette Coupe du monde trente rugbymen professionnels et quinze beaux bébés dans leur équipe type, leur plan de jeu et leur technique individuelle semblent à ce jour assez sommaires : percussion à l'intérieur du numéro 10, libération dans le même sens, "crac boum hue" du solide trois-quarts Marcel Brache, mornifle du flanker grand champ et on recommence, à l'infini...

Coupe du monde - Thomas Ramos (XV de France) contre l'Argentine
Coupe du monde - Thomas Ramos (XV de France) contre l'Argentine

Vus de loin, les Etats-Unis n'ont donc rien de dingue. Pourtant, on connaît trop bien l'âme latine, souvent disposée à accoucher d'une bouse après avoir mis au monde une perle, pour ne pas appréhender ce match à priori facile avec un minimum de retenue. Comme l'avaient fait l'Irlande et les Fidji avant lui, dans cette compétition, Jacques Brunel a ainsi choisi de rejoindre Fukuoka avec une équipe "bis", sans sa charnière titulaire (Dupont-Ntamack), son habituel arrière (Médard) et ses deux meilleurs attaquants (Vakatawa et Penaud). On ne dit pas qu'il a tort. On dit juste que les prémices de ce Mondial ont prouvé que les temps étaient durs, pour les supposés seconds-couteaux. Alors pas de blague, hein...

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