Rattez : "Quand on pèse 80 kilos, s’il n’y a pas d’espace..."

  • XV de France - Vincent Rattez
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Publié le Mis à jour
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COUPE DU MONDE 2019 - Si l’arrière rochelais compose pour l’heure avec son difficile statut de réserviste, celui-ci n’en profite pas moins de chaque instant de cette préparation axée sur le mouvement, bien conscient de revenir de très loin puisqu’il ne faisait même pas partie de la pré-liste des 65...

Rugbyrama : Comment vit-on une préparation aussi exigeante avec le statut de réserviste, susceptible par essence de ne pas faire le voyage au Japon au bout du compte ?

Vincent Rattez : Vous savez, à l’origine, je n’étais pas dans la liste des 65… Alors, je sais que je n’ai rien à perdre. Je donne tout ce que j’ai, et j’essaie de prendre le plus de plaisir possible. Même si en ce moment, c’est assez dur, on a au moins la satisfaction grâce aux données GPS qu’on commence à tenir les objectifs qui nous sont fixés. Pour l’heure, j’essaie simplement de bien intégrer le projet de jeu, au cas où. Deux mois, l’air de rien, ça passe très vite, et il y a beaucoup de choses à intégrer et à apprendre. C’est pour ça que tous les jours, on travaille le plan de jeu à pleine vitesse, pour travailler le physique tout en étant capable d’être confortable avec sur le terrain.

Pensez-vous que les statuts sont figés, ou le discours tenu dans la presse par Jacques Brunel selon lequel rien n’était définitif vous a-t-il boosté ?

V.R. : En tant que réserviste, je ne sais pas si les choses sont figées, alors honnêtement, je ne me projette pas. Si je suis pris au final, tant mieux. Sinon, tant pis, cela aura déjà été une belle expérience… Réserviste, c’est une position qui n’est pas forcément évidente, car on sait qu’on peut faire tout ça pour rien. Alors, c’est vrai que ces mots de Jacques Brunel ont été plutôt réconfortants.

Pour vous qui revenez de si loin, y a-t-il de l’appréhension à l’idée de disputer la meilleure compétition au monde ?

V.R. : De l’appréhension, oui et non… C’est vrai que quand on regarde la première journée du Rugby Championship, c’est assez impressionnant. Mais c’est le rugby qu’on aime, après tout, et quand on est projeté sur le terrain on n’a pas le temps de réfléchir.

XV de France - Vincent Rattez
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Sentez-vous une certaine nouveauté dans le projet de jeu que vous travaillez actuellement ?

V.R. : Ceux qui y étaient avant disent que le projet a vraiment changé, avec peut-être un peu plus de liberté sur les contre-attaques et dans le jeu d’attaque en général. Même si cela reste très structuré au niveau des sorties de camp et dans les zones de marque, il semble y avoir un peu plus de place pour les prises d’initiatives le reste du temps.

On imagine que cela n’est pas pas pour vous déplaire...

V.R. : On voit que les règles actuelles sont pensées pour favoriser l’attaque et que globalement, les équipes dominantes en ce moment sont globalement celles qui jouent, qui créent du mouvement et de l’espace. C’est plutôt bien pour moi, car quand on pèse 80 kilos, s’il n’y a pas d’espace… (rires) de toute façon, il me semble que tout joueur de rugby préfère un jeu axé sur le mouvement que sur le rentre-dedans.

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