Lopez : "Il a mis du temps à y aller derrière ce poteau !"

  • Camille Lopez signe le drop victorieux face à l'Argentine.
    Camille Lopez signe le drop victorieux face à l'Argentine.
  • Le drop de la gagne de Camille Lopez
    Le drop de la gagne de Camille Lopez
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COUPE DU MONDE 2019 - Auteur du drop qui donne définitivement l’avantage aux Bleus à dix minutes de la fin, Camille Lopez revient sur ce geste qui fait basculer le match et permet de signer un premier succès.

Rugbyrama : Racontez-nous ce qu’il se passe au moment de ce drop qui fait basculer la rencontre...

Camille Lopez : Ce qu’il se passe dans ma tête, c’est qu’à ce moment j’espère juste qu’il passe et il a mis du temps à y aller derrière ce poteau ! Je me demandais quand est-ce qu’il allait y aller. L’important c’est qu’il est passé. C’est forcément de la joie mais parce que ça nous permet de passer devant et d’aller chercher une victoire. Je suis content de l’avoir réalisé parce que ça fait partie de mon job. Mais je suis surtout content de l’avoir mis pour permettre à l’équipe de récompenser le match qu’ils ont fait. Ils ont fait une grosse première mi-temps et on a fait un gros match. Tant mieux de sortir avec une victoire ce soir.

D’autant que ce drop intervient quelques instants après votre entrée en jeu.

C.L. : Apparemment c’est mon premier ballon. On récupère le ballon et on arrive vite dans la bonne zone. On fait quelques temps de jeu, on ordonne aux avants de faire ça puis je prends la décision. On en discute avec Thomas (Ramos), je me mets dans l’axe et je pilote les avants avec le neuf de manière à s’organiser pour pouvoir faire cela. Thomas est derrière et me dit : Camille ! Il voulait que je prenne le drop.

Le drop de la gagne de Camille Lopez
Le drop de la gagne de Camille Lopez

Cette victoire est en tout cas très précieuse, elle vous lance parfaitement. Même si l’on préfère retenir la première plutôt que la seconde période ?

C.L. : Forcément que l’on aurait préféré qu’il y ait quarante points, que ça soit sûr et tranquille. Si l’on avait pu faire la même première mi-temps, cela aurait été mieux mais on jouait une équipe de haut niveau. Ça se saurait si c’était facile de gagner des matchs en Coupe du Monde. Maintenant, je pense que cette seconde mi-temps va nous servir et j’espère qu’elle nous fera grandir pour la suite de la compétition.

Qu’est-ce qu'il se dit à la mi-temps, alors que vous menez 20 à 3 ?

C.L. : Des choses simples… de continuer à faire ce que l’on faisait. On ne faisait rien d’extraordinaire. Le but c’était de rester dans ce que l’on avait entrepris. On fait une mauvaise entame de seconde période, et ils scorent de suite. Du coup on se met un peu le truc… et l’on est surtout privé de ballons. C’est là que l’on a commencé à prendre la pression des Argentins. Le tout, c’était d’être capable de remettre la main sur le ballon et de garder nos structures pour essayer d’être le plus efficace possible.

Ce sont des moments que l’on ne vit peut-être qu’une seule fois dans une carrière

Sur la pénalité manquée par Emiliano Boffelli en toute fin de match, vous semblez voir rapidement que le ballon passe à côté ?

C.L. : On voit qu’il part à gauche et c’est un gros ouf de soulagement. On dit à Thomas (Ramos) de courir le plus longtemps possible pour faire défiler le temps.

Que se passe-t-il après le coup de sifflet final, avec cette échauffourée ? On a le sentiment que les Argentins ont beaucoup chambré.

C.L. : Je tape le ballon en touche, je ne vois pas. Ils étaient en plus dans une période de domination et on sait que ça fait partie de leur culture, de leur habitude. L’important c’est que l’on ne soit pas tombé dans ce jeu-là et on s’en fiche de ces à-côtés. L’important c’était de gagner ce match et nous l’avons gagné.

Ce tour d’honneur avait donc une saveur particulière…

C.L. : Bien sûr car on en a fait tellement avec la tête en bas ou presque. On a tellement bouffé des défaites que, forcément, commencer une Coupe du Monde c’est quelque chose de particulier. Ce sont des moments que l’on ne vit peut-être qu’une seule fois dans une carrière. À chaud, on savoure et on prend plaisir. On ne sait pas ce qu’il se passera demain donc ce sont des bons moments à vivre. On a été un peu surpris d’entendre autant de Français, ça fait chaud au cœur de se sentir soutenu loin de nos bases. J’espère que cela va continuer.

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