À défaut de la Coupe du monde, les Bleues ont gagné un public

  • Shannon Izar au milieu du public français venu en masse pour le Mondial
    Shannon Izar au milieu du public français venu en masse pour le Mondial
  • Laetitia Salles dans les bras de Laetitia Grand
    Laetitia Salles dans les bras de Laetitia Grand
Publié le Mis à jour
Partager :

Grand point positif de cette Coupe du monde, l'engouement populaire autour de l'équipe de France a atteint des sommets durant la compétition. Les Bleues se sont découvertes un public toujours plus nombreux au fil des matchs et espèrent le garder.

Certains craignaient que la vague populaire soulevée par l'équipe de France Féminines durant ce Mondial ne survive pas à la défaite en demi-finale contre le Canada. Ils étaient pourtant une nouvelle fois plus de 15.000 à venir supporter les filles de Christian Galonnier et Nathalie Amiel dimanche à Jean-Bouin contre l'Irlande (25-18). "Après l'échec du Canada, on pleurait toutes, et on a reçu des messages de gens qui nous disaient qu'ils seraient toujours derrière nous jusqu'au bout, raconte la troisième ligne Laëtitia Grand. Tous les sacrifices consentis cette année ont rejailli sur le terrain, cela leur a plu et je crois que c'est aussi grâce à eux que nous sommes arrivées jusque-là".

Un seizième homme véritable fil rouge de la compétition des Bleues, et ce dès le début des phases de poules. Ces témoignages d'amour, les Bleues en étaient déjà imprégné lors du premier match contre le pays de Galles, comme l'explique le pilier Lise Arricastre. "On a ressenti d'entrée un fort engouement autour de nous. Beaucoup étaient mauvaises langues, même en interne à la FFR. Personne ne pensait qu'il y aurait autant de monde pour nous supporter. On l'a vu tout de suite sur les réseaux sociaux. On a même reçu des lettres à Marcoussis ! Nous sommes des personnes lambda, moi je suis peintre en bâtiment et jamais je ne me suis dit qu'on nous écrirait pour nous féliciter de nos matchs ! Des joueurs pro nous ont envoyé des messages d'encouragements. Tout cela nous a fait chaud au cœur". Il n'était d'ailleurs pas rare de croiser des têtes connues du Top 14 en tribune, à l'image du Parisien Jules Plisson, de tous les combats des Françaises à Jean-Bouin.

Mignot: "On espère que ce ne sera pas un coup d'épée dans l'eau"

Troisièmes de leur Coupe du monde, les Bleues en ont terminé avec cette quinzaine qui aura mis sur leur vie un coup de projecteur auquel elles n'étaient pas forcément préparées. "Je vais rentrer, faire les courses car mes gamins auront vidé le frigo et je vais laver le linge parce qu'ils ne l'auront pas lavé, lâche non sans humour Nathalie Amiel. Je vais revenir à mon quotidien, avec des gens autour de moi qui me diront 'ne t'emballe pas, tu n'as rien fait' et ils n'auront pas tort".

Amatrices, les joueuses vont quant à elles regoûter pour la plupart aux joies du travail, dès la semaine prochaine. L'anonymat en moins. "Dès mardi, certaines reprennent le boulot, rappelle la capitaine Gaëlle Mignot. Pendant quelques jours, peut-être que des gens nous reconnaîtront dans la rue comme cela a pu être le cas durant la compétition. Ce qu'on espère, c'est que le public sera de nouveau présent lors des rassemblements de l'équipe de France, qu'il y ait un beau Tournoi des VI Nations derrière et que ce ne sera pas un coup d'épée dans l'eau. Notre sport mérite d'être reconnu, j'espère que les gens vont continuer à nous suivre mais je pense qu'ils seront là". Elles auront du moins tout fait pour.

Laetitia Salles dans les bras de Laetitia Grand
Laetitia Salles dans les bras de Laetitia Grand
Voir les commentaires
Réagir
Vous avez droit à 3 commentaires par jour. Pour contribuer en illimité, abonnez vous. S'abonner

Souhaitez-vous recevoir une notification lors de la réponse d’un(e) internaute à votre commentaire ?