Dusautoir : "Tout le monde à fond"

Quel bilan pouvez-vous tirer de cette première semaine de préparation ?

Thierry DUSAUTOIR : C'est vraiment dur, l'équipe enchaîne les entraînements. Cette préparation nous sort de toute forme de confort et il faut se remettre en question chaque jour. Etre prêt pour rentrer dans le dur dès 7 heures du matin, c'est déjà une petite victoire en soi. Il ne faut pas lâcher. Tout le monde le fait, même ceux qui sont diminués. En tout cas, et c'est le plus important, l'état d'esprit du groupe est très bon, j'en suis très satisfait. Tout le monde se donne à fond.

Le groupe semble donc avoir pris conscience de l'importance de cette première phase en vue de la Coupe du monde...

T.D. : Une bonne préparation est la condition sine qua none. Elle permet de se connaître dans la douleur et de se donner des bonnes bases pour pouvoir aller très loin. Si tout le monde donne le meilleur de lui-même du début jusqu'à la fin, alors nous pourrons sérieusement penser au titre de champion du monde. Quand ça commence à être dur physiquement, il nous suffit de se rappeler pourquoi chacun est là. Ce qui est sûr, c'est que personne ne s'engage dans cette Coupe du monde pour faire du tourisme.

Quelles sont les différences entre cette préparation et celle du Mondial 2007 ?

T.D. : Le groupe fait plus de courses et de rugby lors des premiers temps. A la même époque, en 2007, nous n'avions pas touché autant le ballon, tout était concentré sur le physique. C'est une bonne chose d'avoir déjà du rugby car la dimension technique va aussi être importante lors de la compétition.

Vous partez ce vendredi pour un stage de dix jours au Chambon-sur-Lignon. Comment envisagez-vous cette délocalisation ?

T.D. : Pour la vie du groupe, il est bien de casser la routine. C'est important de changer de cadre et de sortir de Marcoussis. A partir du stage du Chambon-sur-Lignon, le travail va surtout encore gagner en intensité avec une augmentation des charges d'entraînement.