L'Irlande, c'est encore poussif

Par Rugbyrama
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Publié le Mis à jour
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Pour son entrée en Coupe du monde, le XV du Trèfle a préservé l'essentiel en s'imposant (22-10) face aux Etats-Unis. Mais la faiblesse de son adversaire laisse un doute quant à la capacité de l'équipe d'Irlande à sortir d'une poule où l'Australie et l'Italie semblent mieux armés.

Les entrées en matière sont décidément bien difficiles pour les grandes nations du monde ovale. Après avoir vu la France et l'Angleterre souffrir la veille, et l'Australie peiner une mi-temps durant, ce sont les Irlandais qui n'ont pas su décrocher un bonus offensif qui leur était promis, et leur tendait les bras. En effet, Sexton appréhendait mal son rôle de buteur dans un premier temps avec des échecs inhabituels (4e, 11e, 43e, 45e), ce qui augurait une soirée pénible pour les troupes de Brian O'Driscoll.

Incapables de dépasser une défense américaine bien en place et agressive, emmenée par un capitaine Clever omniprésent, les Irlandais ont simplement donné le bâton, non pas pour se faire battre, mais pour ne pas marquer quatre essais. Le premier était l’œuvre de Tommy Bowe, après une remise intérieur bien venue de Sexton, juste avant la pause. Une action consécutive à une mêlée piquée par le pack irlandais à son homologue, seule satisfaction du soir. Les deux suivants étaient inscrits par Best (56e), puis de nouveau Bowe (59e), et l'on se dirigeait doucement vers un cavalier seul durant les dernières vingt minutes.

Et Emerick sugit !

Il est difficile de dire que l'on n'y assistait pas, à ce cavalier seul, mais le scénario écrit n'était pas le bon. Le XV du trèfle établissait donc le siège de la ligne américaine, mais se voyait repousser, tantôt par la défense, tantôt par M. Joubert, ou encore par leur seule faute, comme sur cette mêlée à cinq mètres dont l'introduction n'était pas contrôlée (76e). Les groupés pénétrants avançaient toujours, mais ne marquaient pas, il fallait alors s'en remettre aux arrières, et à la faculté des joueurs comme BOD ou Earls pour faire la différence... qui ne venait jamais.

Et sur un dernier lancer de Flannery, le ballon était directement envoyé derrière, et D'Arcy, d'une inspiration douteuse, décidait de sauter son partenaire. Emerick, le puissant centre américain, et un des rares à être sorti du lot, anticipait la longue passe et interceptait pour filer sous les poteaux, après une course de 50 mètres. Les Américains qui ne pouvaient pas mieux célébrer les dix ans du World Trade Center en sauvant l'honneur, et les Irlandais renvoyés à leurs chères études. Le rugby "petits tas" ne suffira pas lors de cette édition 2011, et il faudra montrer autre chose offensivement pour se qualifier en quart de finale.

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