"IRB, arrêtez d'exploiter mon peuple"

Le calendrier du Mondial établi par l’IRB fait grand bruit. Quand les nations majeures bénéficient d’une plage de repos d’une semaine entre chaque rencontre, les équipes nationales jugées de "seconde zone" n’en ont parfois que quatre, voire même trois. Et souvent avant l’opposition face à un cador. Les vingt équipes engagées en Nouvelle-Zélande ne partiraient donc pas sur un même pied d’égalité ? C’est ce que certains semblent penser. Et face à ce qui apparait comme une inégalité, un joueur a eu le courage (la folie ?) de s’élever contre l’organisme suprême du rugby.

Il s’agit du centre samoan, Eliota Sapolu Fuimaono, qui s’est exprimé en ces termes sur son compte Twitter : "IRB, arrêtez d'exploiter mon peuple. S'il vous plait, tout ce que nous demandons c'est l'équité. Si on donne une semaine (de repos), donnez-nous une semaine aussi. Simple. #equ[al]ity #justice (équité et justice)". Un réaction qui intervient après la courte défaite des siens dimanche contre le pays de Galles (10-17). Le pays de Galles avait en effet disposé d’un temps de repos doublé (six jours pleins contre trois pour les Iliens) ce qui a eu le don de mettre en colère le centre de Gloucester. Seulement, il ne s’est pas arrêté à ces critiques. "OK, il est évident que l'IRB est injuste. Un traitement injuste, comme l'esclavage, l'holocauste, l'apartheid", a commenté le joueur. Un amalgame qui aurait pu lui coûter cher mais l’IRB ne devrait finalement pas le sanctionner pour ces écrits.

Une récidive

Le centre de Gloucester n’en est pas à son premier coup d’essai, lui qui s’était exprimé sur son Twitter après la défaite des siens en demi-finale du championnat d’Angleterre contre les Saracens. "Ils ont joué un rugby horriblement ennuyeux", "ils sont incapables de remplir leur stade", avaient notamment indiqué le joueur, qui avait bizarrement comparé "la qualité tactique du jeu au pied de Farrell à la laborieuse prise d’Oussama Ben Laden."