Remember 2003

Par Rugbyrama
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Les Français n'ont pas oublié que, lors de la dernière Coupe du monde, ils avaient été éliminés par les Anglais, en demi-finale également. Mais ils ne se focalisent pas là-dessus pour autant.

Ils sont 10. 10 des 22 Bleus présents samedi sur la pelouse du Stade de France avaient subi le cataclysme anglais en novembre 2003, plus noyés par la domination des (futurs) champions du monde que par les trombes d'eau qui tombaient sur le Telstra Stadium de Sydney . Jauzion, Dominici, Michalak, Harinordoquy, Betsen, Thion, Pelous, Ibanez, Poitrenaud et Milloud étaient sur la feuille de match (contre 7 Anglais). "Pour eux, ce sera une revanche", assure l'entraîneur (anglais) de la défense des Français, David Ellis.

Cette élimination (24-7), source de motivation supplémentaire pour les Tricolores donc. Mais dans une certaine mesure seulement. L'herbe a poussé sur les prés du monde entier depuis ce morne jour d'octobre. "Ce sont des matchs qui restent ancrés, c'est toujours plus ou moins présent, mais je ne veux pas me focaliser dessus, confirme le capitaine Raphaël Ibanez. Je ne sais pas si ça servirait à grand chose." "Les anciens nous parlent un peu moins de ce match maintenant, précise Thierry Dusautoir. Ce dont ils nous parlent surtout, c'est de la finale perdue après la victoire contre les Blacks en 1999." Les Bleus ne veulent pas se laisser griser par la douce euphorie qui baigne la France depuis l'exploit contre les Néo-Zélandais. Gare à la poudre aux yeux...

Ecrire leur histoire

Mais en 1999, les Tricolores avaient atteint la finale. Et on n'en est pas encore là. Finalement, comment mieux éviter le piège qu'en repensant à 2003 ? A la souffrance qui vous brûle après une élimination en Coupe du monde ? Le troisième ligne toulousain se rappelle qu'il regardait le match chez lui."J'ai vu la domination des Anglais, qui étaient très impressionnants à l'époque. Il faut essayer de chasser ces vieux démons pour faire un bon match ce week-end. Nous sommes conscients que cette équipe d'Angleterre n'est pas du tout la même que celle que nous avons rencontrée en match de préparation cet été. Elle a évolué depuis le début de la compétition. Elle a pris énormément de confiance parce que, pour battre l'équipe d'Australie comme elle l'a fait, il fallait énormément de courage et d'abnégation."

Les Français préfèrent en fait se pencher sur leurs deux victoires contre le XV de la Rose en août dernier : "Ces deux derniers matchs-là comptent plus que 2003 qui, finalement, reste dans les archives, reprend Raphaël Ibanez. D'ailleurs Brian Ashton s'est servi du premier match de cette série comme référence pour travailler. Car pour lui, c'est un match qu'ils auraient dû gagner." Basta 2003 donc. Comme le rappelle l'ailier Cédric Heymans, "chaque Coupe du monde a son histoire". Espérons que celle des Bleus ne s'arrêtera pas samedi soir.

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