Les Bleus pas d'attaque

Par Rugbyrama
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Malgré sa nette victoire contre les champions du monde samedi à Marseille (22-9), la France n'a pas totalement convaincu en attaque. Comme ce fut le cas la semaine dernière en Angleterre. Les réglages n'ont pas été trouvés.

Dans la symphonie marseillaise de cette deuxième victoire consécutive contre les champions du monde, réside un bémol. Et pas des moindres. Comme ce fut le cas à Twickenham la semaine dernière, l'attaque française n'a pas été vraiment efficace. En Angleterre, elle avait manqué de ballons pour pouvoir l'être, à cause d'une conquête déficiente. Et les Bleus s'en étaient finalement bien sortis puisqu'ils avaient inscrit deux essais.

Mais cette explication ne tient plus concernant la performance du Vélodrome. Les Français ont eu la main sur la balle durant toute la rencontre. Dominateurs en mêlée et plus forts sur les impacts, ils ont même récupéré quelques ballons à leurs adversaires. Les coups à jouer ont ainsi été nombreux. Mais souvent mal négociés et les Français sont rarement entrés dans les trente mètres anglais, se fatigant en multipliant les temps de jeu dans les quarante mètres. "Quelques ballons ont été laissés en route, regrette le manager Jo Maso. Mais quand on discute avec les joueurs, ils expliquent que le ballon glissait avec la rosée. C'est dommage mais cela va s'améliorer avec la compétition."

La feinte d'Harinordoquy

La victoire, en tous les cas, laisse un goût d'inachevé. "Nous sommes un peu restés sur notre faim parce qu'il nous manque au moins un essai sur cette rencontre", avoue le demi de mêlée Jean-Baptiste Elissalde. Effectivement, les Bleus auraient pu - dû - marquer deux essais de plus. Yannick Nyanga, deux minutes avant Jauzion, a fait un en-avant dans l'en-but et Imanol Harinordoquy a "mangé" un deux contre un inmanquable la 65e, oubliant Poitrenaud sur sa gauche pour un essai tout fait. "Même si on en a rigolé dans le vestiaire, je me suis fait taper sur les doigts, regrette le troisième ligne biarrot. Une fois que j'ai pris l'intervalle, il faut que je donne de suite à Clément qui arrive extérieur. Mais le défenseur hésite une ou deux secondes, je ne sais pas s'il reste sur moi et il me "baise" entre guillemets".

Les Français ont donc gâché la plupart des rares occasions qu'ils se sont créées. Trop à plat, jouant trop peu souvent par-dessus le premier rideau, étrillés par leur défense très haute et agressive de leurs homologues, ils n'ont pas su se défaire de l'étau anglais en se cantonnant dans les zones proches de l'affrontement. Leur manque de vitesse à la sortie des ballons et le peu d'alternance dans leur jeu ont également facilité le travail de leurs adversaires. Les combinaisons tentées sur leurs deux premières attaques - avortées par un en avant de Poitrenaud et une passe dans le vide de Michalak - illustrent pourtant leur bon état d'esprit. Leur manque de réalisme et de finition également.

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