Les Bleus fatalistes

Par Rugbyrama
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Les Français ont pris la nouvelle d'un quart de finale à Cardiff avec beaucoup de philosophie. Il faut dire qu'ils s'y attendaient… Et ils sont déjà tournés vers ce prochain match contre la Nouvelle-Zélande.

Très zen, les Bleus. Un peu fatalistes sûrement. Ce quart de finale à Cardiff contre les Blacks, ils le voyaient venir. Alors la plupart d'entre eux n'ont même pas regardé le match Irlande-Argentine. Ou juste du coin de l'oeil. "C'était difficile de voir ce match mais je ne m'y suis pas trop attardé non plus, souriait le capitaine Serge Betsen. J'ai pris ma douche, j'ai pris le temps de faire autre chose". Sébastien Bruno était au contrôle anti-dopage avec Aurélien Rougerie, Lionel Nallet aux soins, d'autres avaient préféré retrouver leurs compagnes. Bref, tout le monde s'occupait l'esprit. "Je n'ai presque rien vu, confiait ainsi Vincent Clerc. Déjà, le temps de se doucher, j'avais loupé la première mi-temps et quand je suis arrivé, les Argentins menaient. Alors bon..."

Le seul qui avoue avoir tremblé un peu, c'est Dimitri Szarzewski. "J'ai suivi avec attention la première mi-temps et après, j'ai vu que les Argentins prenaient le large. Il n'y avait plus d'illusions à se faire... On s'était préparés." C'est ça. Si les Français semblent si sereins, presque atones à l'annonce d'un quart de finale contre la meilleure équipe du monde, c'est qu'ils s'y attendaient. "Nous y pensons depuis quelques jours, conçoit Lionel Nallet. L'Irlande a fait une Coupe du monde très moyenne alors on se doutait qu'elle aurait du mal contre l'Argentine." Du coup, ils sont "déjà tournés vers le quart de finale, comme l'explique Vincent Clerc. Notre parcours est plus difficile mais peut-être que c'est notre destin. Les Blacks, c'est l'équipe favorite. Alors nous aurons beaucoup d'envie et serons très remontés"."Nous ne serons pas favoris mais outsiders. A nous de voir ce qui nous réussit le plus" , reprenait Sébastien Bruno.

"Créer l'exploit"

C'est vrai ça. On a dit que les Bleus avaient cédé sous la pression lors du match d'ouverture contre l'Argentine, alors peut-être vont-ils se révéler dans ce match où les parieurs les donnent à seulement 20 contre 1. Et puis Fabien Pelous l'assure, ils seront "dans le même état d'esprit" qu'en 1999, "mis à part que nous avions battu l'Argentine juste avant! C'est toujours la même chose quand tu joues contre les Blacks, tu n'es jamais favori et tu dois créer l'exploit. A nous de nous mettre dans les conditions de créer l'exploit."

L'heure n'est pas du tout aux regrets donc, de s'être fourrés eux-mêmes dans cette situation bien compliquée en perdant leur premier match. "On ne peut s'en prendre qu'à nous-mêmes. C'était à nous de faire le nécessaire pour le match d'ouverture, on ne l'a pas fait", concède Dimitri Szarzewski. "Mais ce qui est fait est fait, reprend Serge Betsen. Nous avons montré que nous étions capables de réagir après la déconvenue contre l'Argentine. Nous avons été sérieux lors de nos derniers matchs, j'espère que nous concrétiserons avec un gros match à Cardiff." Leur seul regret finalement, c'était Cardiff justement. "C'est vraiment dommage qu'on ne joue pas en France, soupirait Lionel Nallet. On était censés être chez nous..." Oui mais les Français aiment se compliquer la vie. N'est-ce pas les Bleus ?

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