Le physique assumé

Par Rugbyrama
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A Val d’Isère, les Bleus ne rechignent pas devant l’effort physique. Ils savent qu’il faut en baver copieusement pour être prêt en septembre. Mieux, cela leur permet aussi de tisser des liens toujours plus forts…

C'est le passage obligé. Chaque jour depuis le début de leur préparation, les Bleus se retrouvent à 15h00 dans la salle de musculation. De Marcoussis à Val d'Isère, les instruments de torture sont les mêmes car le matériel du CNR a été transféré dans la station savoyarde. Pas de dépaysement donc pour les joueurs qui soulèvent de la fonte pendant deux à trois heures quotidiennement. Haut du corps, bas du corps... Avec les randonnées qui ne sont pas franchement des balades et les séances de rugby, où les joueurs s'en donnent à coeur joie, le menu est copieux.

Le soir venu, les joueurs ne tiennent donc pas bien longtemps debout. "On est tellement cassé qu'on reste un peu à table pour discuter et vers 22h30, la plupart des joueurs ont disparu de la circulation, raconte Vincent Clerc. Mais bon, on ne raisonne même pas en termes de sacrifices. C'est comme ça. Ce ne sont pas des vacances, même ici à Val d'Isère. On est dans un objectif Coupe du monde." "On n'a pas vraiment l'habitude, en tout cas moi, de ce genre de préparation, renchérit Lionel Beauxis. Mais il faut en passer par là pour être champion du monde dans notre pays."

Cinq jours en altitude, même à 1800m ne suffiront toutefois pas à produire véritablement des effets bénéfiques sur les organismes. Qu'importe, ce n'est pas le seul but. La préparation physique sert aussi à autre chose: elle soude le groupe. "On est là pour bosser mais à travers la souffrance éprouvée ensemble pendant les exercices, on crée des liens entre les joueurs", explique Fabien Pelous. Et au vu des tonnes qu'ils auront soulevés au terme de ses trois semaines de physique, la "soudure" qui relie les Bleus devrait être solide. Il faudra qu'elle tienne jusqu'au mois de septembre.

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