Le nouveau Noon
A 28 ans, Jamie Noon touche enfin au but. Retenu in extremis dans le groupe des champions du monde par Brian Ashton, le centre de Newcastles'apprête à disputer sa toute première Coupe du monde avec l'Angleterre. Un rêve de gosse arraché à la force du poig
La foi peut parfois renverser des montagnes. Contre l'avis général, contre les médias, qui lui préféraient le jeune Dannie Hipkiss, Jamie Noon n'a écouté que ses propres certitudes. Oui, il était convaincu, intimement convaincu, de gagner sa place dans le groupe des 30 pour la Coupe du monde. Lundi, en le retenant dans sa sélection, l'entraineur de l'équipe d'Angleterre Brian Ashton a donné du crédit à la confiance de Noon. " C'était un désir si profond. Un rêve de gosse", a confié l'intéressé qui, à 28 ans, goûtera pour la première fois aux saveurs d'un Mondial.
Il y a quelques jours encore, il était pourtant presque le seul à y croire. Puis il y a eu ce match face à la France, samedi, à Twickenham. Une défaite, certes, d'un point de vue collectif. Mais un vrai succès pour Noon, qui jouait à quitte ou double sur ce coup-là. Perforant offensivement, c'est surtout sur le plan défensif que le joueur de Newcastle a marqué les esprits, avec quelques plaquages bien sentis sur Martin, Marty ou encore Skrela. Noon avait promis de donner une bonne migraine à Ashton en sortant un gros match. Pari tenu.
Nouvelle approche
Lors de la conférence de presse d'après-match, il suffisait de lire enter les lignes pour comprendre que Noon avait sans doute gagné sa place. Bien décidé à ne rien dévoiler de ses intentions, le patron d'Albion a enchainé les "no comment", concernant les performances individuelles, afin de ne rien dévoiler de ses intentions. Seule exception? Jamie Noon. "Il a disputé une excellente partie. Il a rendu une copie très solide", a soufflé le successeur d'Andy Robinson, ajoutant que, effectivement, sa liste venait d'évoluer suite au test face aux Bleus.
Du coup, dès samedi soir, Noon a senti le vent tourner. D'outsider, il devenait favori. "On verra bien, mais je crois avoir fait tout ce que je pouvais". Moins de 48 heures plus tard, c'était la libération. Six ans après sa toute première sélection, en juin 2001 face au Canada, il obtient La consécration qu'il attendait. Il l'attribue à une approche beaucoup plus mature des évènements. "En entrant sur le terrain samedi, explique-t-il, j'étais très relax. Je pensais simplement que mon destin était entre mes mains. Il suffisait d'y aller et de jouer comme je sais le faire".
Libéré, et non plus inhibé, Noon s'exprime enfin au plus haut niveau. Une évolution salvatrice qui puise sa source dans sa collaboration avec Steve Black, le préparateur mental de Newcastle. "Steve m'a tout simplement permis de prendre davantage confiance en moi, confiait-il dans les colonnes de Midi Olympique, lundi. Jouer pour l'Angleterre n'est désormais plus une crainte pour moi. Mais plutôt une source dans laquelle je puise cette énergie pour me dépasser." Le nouveau Noon est arrivé. Il veut maintenant prouver au monder entier, pas seulement à l'Angleterre, qu'il a vraiment changé.
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