France-Argentine en questions

Par Rugbyrama
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Ce dernier match du Mondial est-il important ? Les Bleus vont-ils le jouer à fond ? Vont-ils jouer tout court ? Voici cinq questions pour mieux aborder le match pour la troisième place entre la France et l'Argentine, vendredi au Parc des Princes.

1. Ce match est-il important ?

D'après les économistes, le PIB de la France aurait gagné trois points si les Bleus avaient été champions du monde. C'est raté, donc. Mais outre les données statistiques, ce match ne semble pas avoir beaucoup d'importance en termes d'image du rugby et du retentissement qu'aura ce sport dans notre pays après la Coupe du monde. L'Hexagone tout entier s'était mis à vibrer et à pousser derrière son équipe, surtout après la victoire contre les All Blacks en quart de finale. Mais l'engouement populaire n'a duré qu'un temps, ne résistant pas à l'élimination des Bleus en demie. "Après le quart contre la Nouvelle-Zélande, nous étions les meilleurs et depuis notre défaite contre l'Angleterre, il n'y a plus rien. C'est très français tout ça..." , déplorait Christophe Dominici cette semaine. Selon Midi Olympique, les écoles de rugby enregistrent une augmentation de 25% du nombre de licenciés en ce début de saison. Un chiffre remarquable, qu'une victoire ou une défaite contre l'Argentine ce soir ne changera en rien.

2. Les Français vont-ils le jouer à fond ?

On se rappelle qu'en 2003, les Tricolores étaient complètement passés à côté du match pour la troisième place, écrasés par les All Blacks 40 à 13. Cette fois, tout sera différent. Ils ont "plus envie de le jouer", jure Imanol Harinordoquy. Pour de nombreuses raisons : "Nous sommes en France. Cela représente beaucoup pour tous les joueurs, explique le capitaine Raphaël Ibanez. En plus, ce sera face à un adversaire qui nous a fait mal lors du premier rendez-vous. On peut trouver beaucoup de critères de motivation : l'adversaire, le contexte, le stade aussi, qui représente beaucoup pour les joueurs de rugby. Nous devons montrer un visage positif." Autre paramètre : les huit "bannis" des phases finales qui auront à coeur de prouver qu'ils avaient leur place Bref, les Bleus l'assurent, ils ne galvauderont pas cette rencontre.

3. Vont-ils jouer tout court ?

Critiqués, pointés du doigt, accusés de s'être tiré une balle dans le pied en respectant trop les consignes du staff concernant le jeu au pied contre l'Angleterre, les Français ont décidé d'envoyer du jeu pour leur "der" dans ce Mondial qui leur était promis. Ils veulent finir avec panache, à la française, tout simplement. Les Toulousains l'ont clamé haut et fort dans la presse cette semaine. Aux critiques du système de jeu Laporte formulées par Frédéric Michalak ont répondu les envolées de Clément Poitrenaud : "Vendredi, nous voulons faire plus de jeu et nous avons des joueurs qui en ont le profil, explique l'arrière des Bleus. Frédéric (Michalak) est plus joueur que Lionel (Beauxis), et je le suis plus que Damien (Traille). Nous avons tous envie de tenir le ballon et de nous éclater."

4. Ont-ils retenu les leçons du match d'ouverture ?

"Tout le monde sait que si nos ballons sont ralentis dans les rucks, nous ne pouvons pas mettre notre jeu en place". Ce constat de Frédéric Michalak explique la défaite française lors du match d'ouverture contre l'Argentine. Aussi malins qu'à l'accoutumée, les Pumas avaient parfaitement empêché les Bleus de jouer. Mais ces derniers affirment avoir retenu la leçon et ils ne comptent pas se faire avoir cette fois : "Il faut plus tenir le ballon, explique Imanol Harinordoquy. Nous avions perdu parce qu'ils avaient été meilleurs ce jour-là et qu'ils avaient parfaitement concrétisé en contre. A nous de ne pas refaire les mêmes erreurs."

5. Est-ce le dernier match des anciens ?

Ils n'en ont pas parler cette semaine, refusant de faire de ce dernier match de Coupe du monde des "cas personnels" . Harinordoquy a même jeté le doute en affirmant en conférence de presse que "pour l'instant, personne n'a dit qu'il allait arrêter. Je n'ai pas l'impression que certains vont arrêter de suite d'ailleurs". Pourtant, Pieter De Villiers (35 ans), Christophe Dominici (35 ans), Raphaël Ibanez (34 ans), Serge Betsen (33 ans) et le recordman français du nombre de sélections Fabien Pelous (33 ans) se dirigent tout droit vers la retraite internationale vendredi soir. Tiens, voilà une autre source de motivation pour le remporter, ce satané match de la troisième place...

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