Irlande: C'est la crise

Par Rugbyrama
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Le "fighting spirit" pourrait faire son retour vendredi soir au Stade de France. Eteint depuis le début de la préparation du Mondial, cet état d'esprit irlandais s'appuiera sur plusieurs ressorts pour répondre à la crise. Attention danger!

La crise est admise.- Eddie O'Sullivan a déclaré : "Oui, je comprends leur point de vue et je dirais effectivement qu'il y a une crise". Admettre devrait ête à moitié résoudre le problème.

Une bagarre à l'entraînement.- L'opposition de mardi dernier, très musclée, a laissé des traces. Heureusement plus sur les esprits que sur les visages... Deux interprétations sont possibles : soit, cet accrochage peut accentuer le clivage dans le groupe ; soit, cela peut tout simplement être le réveil des Irlandais (même si cela ne s'est pas vraiment vu contre la Géorgie...)

La rumeur Murphy.- La rumeur fait trop de bruit dans les rangs irlandais. Elle a même gagné la ville de Dublin lundi ! Mais laquelle ? Celle attestant que Geordan Murphy aurait quitté le groupe irlandais après avoir appris qu'il avait été écarté des 22 en vue du match face aux Français. Un peu comme à Saipan, lors du Mondial 2002, alors que Roy Kean, capitaine de l'équipe de football, avait quitté sa formation après une dispute avec l'entraîneur en chef.

Soif de revanche après Croke Park.- Irlandais et Français se connaissent bien. Tous les ans, ils se rencontrent dans le cadre du Tournoi des 6 Nations. Exilés volontaires de leur Lansdowne Road (stade fétiche en rénovation), les Irlandais ont écrit une nouvelle page de leur histoire en jouant le premier match de rugby à Croke park, haut lieu du football gaélique, stade où furent tués en 1920 13 supporters et le capitaine irlandais par l'armée anglaise. Or là, les Bleus avec Clerc ont gâché la fête nationale en volant la victoire sur un essai de puncheur (20-17). La revanche au Stade de France s'annonce terrible.

Le pari fou de O'Sullivan.- Connu pour son "conservatisme" et sa propension à ne rien changer (même quand ça perd), Eddie O'Sullivan, aussi joyeux qu'une porte de prison (qui l'a vu sourire ?), a pourtant choisi de se passer de Stringer et de Murphy. Certes, les Irlandais jouent mal, mais ils n'ont pas encore perdu. Pour les observateurs irlandais, c'est le pari le plus fou en six ans de règne du technicien irlandais.

L'appel de Ronan O'Gara.- Lors du point presse de ce lundi, l'ouvreur Ronan O'Gara ne s'est pas dit plus affecté que ça de voir Stringer écarté. Pour lui, le plus préoccupant, ce sont bien les performances de son équipe, bien en-deçà du potentiel irlandais. "Il n'y a pas besoin de motivation pour jouer la France. Ce qu'il faut assurer, ce sont les 20 premières minutes de la rencontre. Nos supporters sont frustrés, nous nous devons de leur donner des raisons de se réjouir."

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