Les Anglais n'ont pas changé

Par Rugbyrama
  • Eurosport
    Eurosport
Publié le
Partager :

Finalement, l'équipe d'Angleterre que les Français affronteront samedi n'est pas tellement différente de celle qui avait été sacrée championne du monde il y a quatre ans… et qui les avait éliminés en demi-finale à Sydney.

Certes, elle ne domine pas le rugby mondial comme elle le faisait à l'époque. Certes, elle n'avait pas entamé la compétition avec une piteuse septième place au classement mondial établi par l'IRB. Certes, elle possédait en son sein des leaders (Johnson ou Back) qu'elle n'a plus. Mais à s'y pencher d'un peu plus près, la formation anglaise n'a pas tant changé. Parce que 12 des 30 joueurs retenus pour ce Mondial avaient été sacrés il y a quatre ans tout d'abord. Mais c'est surtout au niveau du jeu que les choses sont les mêmes.

Sur quoi repose le jeu anglais aujourd'hui ? "Sur l'occupation au terrain de Wilkinson et sur le combat devant", résume le troisième ligne tricolore Julien Bonnaire. Sur un énorme défi physique également. "Ce sera plus dur que contre les All Blacks, affirme le centre des Bleus, David Marty. Contre l'Angleterre, il y aura moins de courses, moins de déplacements et peut-être un peu moins de talent, mais ils sont très au point physiquement."

Un bon jeu au pied, du combat devant et du physique, voilà la recette qui leur avait si bien réussi il y a quatre ans. "Cette équipe a les mêmes caractéristiques qu'en 2003, devant comme derrière", confirme l'entraîneur des avants français Jacques Brunel. L'actuel sélectionneur du XV de la Rose, Brian Ashton, était d'ailleurs adjoint de Clive Woodward jusqu'en 2002.

La confiance retrouvée

Comment expliquer alors la traversée du désert connue par les sujets de Sa Majesté ces quatre dernières années ? "Devant, ils sont toujours aussi massifs mais ils ont moins de force de caractère, reprend le technicien français. La différence est plus d'ordre mental." Les départs du capitaine Martin Johnson ou de Jason Leonard, qui fut le recordman de sélections mondial, ajoutés aux blessures à répétition de Jonny Wilkinson ont privé l'Angleterre de leaders qu'elle n'a pas su retrouver. C'est d'ailleurs pour ça, pour mener l'équipe, que le troisième ligne Lawrence Dallaglio a été rappelé dans le groupe anglais en août dernier.

Mais attention. Aujourd'hui Jonny Wilkinson est revenu. Et le manque de confiance affiché par le XV de la Rose depuis des années semble s'être envolé. Le déclic a eu lieu pas plus tard que samedi, lors de cette victoire surprise contre l'Australie. Leurs méthodes et leurs cadres retrouvés, les Anglais sont plus que jamais dangereux. Ils ne l'ont jamais autant été ces quatre dernières années.

Voir les commentaires
Réagir
Vous avez droit à 3 commentaires par jour. Pour contribuer en illimité, abonnez vous. S'abonner

Souhaitez-vous recevoir une notification lors de la réponse d’un(e) internaute à votre commentaire ?