Szarzewski: "Il va falloir digérer"

Le XV de France a pris un gros coup sur la tête vendredi soir...

Dimitri SZARZEWSKI : Après le match, j'avais la boule au ventre. Il y a eu de la déception, beaucoup de déception, et une grande colère aussi. Nous avions tellement bien préparé ce match. Nous avons sans doute fait un excès de confiance.

Un excès de confiance dans un tel contexte, c'est une faute grave tout de même, non?

D.S. : Oui, peut-être. Maintenant, je pense qu'on est redescendus sur terre. On n'a pas encore dit notre dernier mot. Vous savez, je pense que c'était inconscient. On a sûrement joué ce match avant dans nos têtes.

Qu'est-ce qui s'est dit dans le vestiaire juste après le match?

D.S. : Pas grand chose. Il y avait tellement de déception.

Qu'est-ce qui a fait la différence entre les deux équipes?

D.S. : Au niveau de la conquête, on n'a rien à se reprocher. Je crois que les Argentins aveint plus faim que nous. Ils ont eu plus de réussite aussi. Ils se sont contentés de taper des chandelles et de défendre mais ils l'ont bien fait. Ils ont été plus présents que nous. Nous pouvons nourrir quelques regrets, car nous avons eu des occasions que nous n'avons pas su concrétiser. Nous avons sans doute fait un excès de confiance.

On a senti une grande fébrilité chez les joueurs français. Vous qui n'étiez pas sur le terrain en début de match, avez-vous eu le même sentiment?

D.S. : On sentait bien que l'équipe n'était pas dans son assiette, oui. Le poids de l'évènement, certainement. En face, on a trouvé des morts de faim. Ils nous ont posés des problèmes que nous n'avons pas su résoudre. Il y a eu comme de la panique, alors qu'il n'y avait aucune raison de s'affoler. Il fallait mettre en application ce que l'on avait si bien travaillé, si bien préparé. Mais nous avons été incapables de le reproduire malheureusement.

Comment voyez-vous la suite?

D.S. : D'abord, il va falloir digérer. Essayons de voir les choses du bon côté, même si c'est difficile. Nous avons récupéré un point de bonus défensif. C'est mieux que rien et on ne s'en sort pas si mal. Nous aurions pu repartir avec rien.

Si vous terminez deuxième, ce sera certainement les Blacks à Cardiff...

D.S. : De toute façon, si nous voulons devenir champions du monde, il faudra battre tout le monde, à commencer par les Blacks, que ce soit en quarts ou en finale ça ne change pas grand chose. Maintenant, nous n'en sommes pas encore là. Chaque chose en son temps. Il faut faire le plein. On peut encore terminer à la première place, tout n'est pas perdu.