Ibanez : "Pas résignés"

Par Rugbyrama
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Quelques instants après le coup de sifflet final et la défaite des Tricolores en ouverture du Mondial, Bernard Laporte et son capitaine Raphaël Ibanez ont appelé à la remise en question.

Quel est votre sentiment ?

Bernard Laporte.- Nous allons continuer à accompagner les joueurs. Nous avons perdu certaines cartes, mais il nous en reste d'autres. Ce groupe a quelque chose. Il faut relever la tête de suite. Nous ferons les comptes à la fin des quatre matchs, même si c'est dommage de démarrer comme ça. Nous n'avons pas joué à notre niveau, c'est dommage d'avoir dilapidé toutes ses cartes.

Raphaël Ibanez.- Nous avons préparé ce match de la meilleure façon. L'attente autour de cette ouverture était immense pour nous. C'est une vraie grosse déception. L'équipe n'a pas été à la hauteur de l'événement et du soutien du public qui a été sans faille.

Que s'est-il passé ? Pourquoi tant de fébrilité ?

R. I.- C'est la fébrilité de la compétition. La préparation, c'est bien, mais ce n'est pas pareil. C'était un match important presque qualificatif. La grandeur de l'événement a mis une certaine pression qui a engendré de la fragilité.

B. L.- Nous avons subi la pression. Nous allons accompagner les joueurs. Nous avions fait ce qu'il fallait pour préparer les joueurs mais nous n'avons a pas été à la hauteur de ce qu'on est d'habitude. Nous avons eu du mal à entrer dans la compétition.

Un mot sur le coaching?

B. L.- Devant, on a dominé, outrageusement sur les mêlées et les mauls. Nous avons remplacé trois joueurs plus Fred (Michalak, ndlr). Nous avions décidé de faire entrer trois avants dans les 25 dernières minutes. Nous n'avions pas besoin de changer puisque ça allait. Derrière ,nous étions plus fragiles. Les avants ont fait ce qu'il fallait. Mais ce qu'il faut noter c'est que nous n'avons pas gagné beaucoup de duels, ils nous ont dominés collectivement et individuellement.

Vous avez l'expérience de ce genre de match. Comment cela se fait-il que vous ayez tant subi la pression ?

R. I.- Cela ne s'explique pas. Sur un terrain, les bonnes équipes doivent arriver à mettre en place leur jeu. Cela nous montre le terrain qu'il reste à accomplir. Dans les moments clés, nous n'avons pas été présents.

Avez-vous des reproches à faire aux joueurs ?

B. L.- Nous compatissons avec eux ! Quand on regarde bien le match, on ne va pas dire qu'ils ont été nuls, mais nous n'avons pas su leur enlever la pression. Je suis convaincu d'une chose, nous avons fait ce qu'il fallait faire. Mais nous n'avons pas su trouvé les mots. Sur la conquête et la touche, ça va, le paquet d'avant n'a pas été fébriles. C'est derrière que nous avons péché.

R. I.- J'y crois encore. L'encadrement aide les joueurs, fait de son mieux. Mais à un moment, il faut assumer en grand garçon ce qui nous attend et manifestement c'était compliqué pour certains. Cela doit venir de nous. Il faut travailler. Le challenge qui nous attend est désormais immense. Mais je ne suis pas résigné, on a encore la capacité à gagner des ballons. J'attends qu'on soit tous solidaires au sein du groupe.

Craignez vous le match face à l'Irlande?

B.L.- Ça sera encore une équipe de très haut niveau.

R. I.- Nous devons nous recentrer sur nos forces, retrouver certaines bases. L'Irlande proposera peut-être un jeu beaucoup plus ambitieux. Nous allons essayer de travailler encore plus dur.

L'Argentine est-elle désormais la bienvenue dans les Tri Nations ou le Tournoi?

B. L.- J'ai toujours été un défenseur de cette cause. Il est inadmissible de laisser l'Argentine sans compétition majeure. C'est regrettable pour eux et le rugby international.

Cette équipe des Pumas vous a-t-elle surpris ?

R. I.- On peut dire qu'elle nous a surpris, c'est vrai. Ce qu'ils ont fait, ils l'ont bien fait. Dans ce genre de match, nous ne sommes pas parvenus à nous dégager de cette emprise. On a essayé de resserrer le jeu, de trouver des solutions mais l'Argentine a été très présente et mérite sa victoire.

Vous avez au moins décroché le point de bonus défensif?

B. L.- C'est une bien maigre consolation, mais on s'en contente ce soir. Souhaitons que ça compte à la sortie. Nous n'allons pas baisser la tête. Le challenge est encore plus beau. Je crois à ce groupe, on va faire en sorte que ce groupe relève la tête On va essayer de préparer le match de dimanche prochain avant l'Irlande, qui sera capital pour se qualifier pour les quarts de finale.

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