Harinordoquy, l’enfant de Garazi

Au début de sa carrière internationale, les journalistes non-basques éprouvaient de sérieuses difficultés pour prononcer le nom de ce nouveau troisième ligne. C'est désormais un jeu d'enfants. Et pour cause, cela fait maintenant six ans que l'enfant de Garazi est un habitué du XV de France. Pour un total de 38 apparitions sous le maillot bleu. Partagé entre deux postes, comme son coéquipier Bonnaire. Ces deux joueurs, au profil quelque peu similaire, ont bien le même problème.

A quel poste jouera cette rampe de lancement, moissonneur émérite en touche ? En 7 comme avec son club du Biarritz olympique ou alors en huit comme il le fit lors du Mondial 2003? En concurrence directe avec le néo-Clermontois, "Hari" a pour lui un physique un peu plus dense. Le travail accompli cette année lui confère un impact plus puissant, plus dur selon les adversaires qui ont croisé sa route cette saison.

Mais cela ne devrait pas suffire pour combler le déficit accumulé depuis l'après-Mondial 2003. Le départ de Pau, l'arrivée à Biarritz avec un statut de vice-capitaine du XV de France... Tout un tas d'éléments qui ne l'ont pas aidé dans son intégration. A ces difficultés passagères, s'est ajoutée une cascade de blessures qui l'ont privé en 2005 de sélections.

Mais ce caractère fort et bien trempé a su trouver les ressources pour revenir à temps dans le groupe France. Ses prestations en club ont payé pour lui et le voilà en route pour une deuxième Coupe du monde. Ce coup-ci, son portrait ne sera pas en quatre par trois dans les aéroports et il aura un costume de simple soldat. Les hauts, les bas, tout s'enchaîne pour Harinordoquy qui restera toujours l'enfant de Garazi.