Investec Champions Cup – Toulouse – Harlequins : comme on se retrouve…

Publié le Mis à jour
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Déjà opposés en phase de poule, Toulousains et Londoniens se retrouvent ce dimanche au Stadium de Toulouse pour une demi-finale de Champions Cup qui s’annonce spectaculaire. Mais à en croire les Haut-Garonnais, ils s’attendent à un adversaire bien différent…

Les Toulousains ont déjà maté Harlequins de Marcus Smith cette saison. Souvenez-vous : c’était au cœur de l’hiver dernier. La bande d’Antoine Dupont avait réduit leur stade du Twickenham Stoop au silence en inscrivant sept essais. Le centre Pierre-Louis Barassi avait ouvert la marque dès la sixième minute et même signé un doublé en deuxième mi-temps. Résultat ? Une victoire nette, bonifiée et sans bavure, 19-47. Que reste-t-il de ce souvenir ? "Ce match nous a servis de base pour voir ce qui avait marché ou pas là-bas", concédait ce samedi le troisième ligne Alexandre Roumat après le traditionnel captain’s run. Logique.

Souvent copié, parfois raillé, le concept "d’école toulousaine" alimente les fantasmes, de par sa permanente modernité. Un rêve de jeu qui se transmet avec la volonté de déplacer le ballon et les hommes, sur lequel on propose ici de lever les secrets…https://t.co/uIC3VqhaDU

— RUGBYRAMA (@RugbyramaFR) May 3, 2024

Pour autant, n’allez pas croire que les Toulousains s’attendent à rencontrer le même adversaire, ou encore à obtenir une aussi large victoire : "Il s’est passé beaucoup de choses en quatre mois, prévenait le capitaine Antoine Dupont. Ils ont engrangé beaucoup de confiance depuis, marqué énormément d’essais et remporté beaucoup de victoires. On s’attend à rencontrer l’équipe qui a vaincu l’UBB et pas celle qu’on a vaincue quatre mois auparavant." Le boss des Rouge et Noir a raison. Les Quins ont depuis enregistré de nombreuses victoires, et pas des demi-succès. La dernière en date n’était rien moins que face au leader du championnat anglais, l’épouvantail de Northampton, sur le score de 41 à 32.

Mola : "Ceux qui s’attendent à une rencontre à cinq ou six essais marqués de chaque côté sont sur le mauvais chemin"

Surtout, les Toulousains s’attendent à une rencontre différente. Match à phase éliminatoire oblige, ils l’imaginent beaucoup plus indécise et plus cadenassée. Pourquoi ? Parce que même s’ils sont unanimes sur les indéniables qualités offensives des Harlequins, à l’image de Juan-Cruz Mallia ("Il ne faut pas se méfier que de la ligne d’attaque, ils sont dangereux partout, ils attaquent de partout. Surtout avec Marcus Smith qui conduit le jeu de cette équipe et qui adore attaquer. Cette demi-finale va être un excellent test pour notre défense ce week-end"), les coéquipiers d’Antoine Dupont ont rappelé que les Harlequins étaient avant une équipe emmenée par un pack puissant, capable de dominer les zones de rucks et de s’appuyer sur des mauls destructeurs : "On a des similitudes avec eux, reconnaissait Roumat, les Harlequins se déplacent certes, mais ils marquent beaucoup sur ballons portés et on a aussi vu qu’ils doublaient quasiment toutes leurs poussées de mêlée."

Avec deux attaques irrésistibles, la demie entre Toulouse et les Harlequins promet un magnifique spectacle sur la pelouse !https://t.co/DYwjDech3y

— RUGBYRAMA (@RugbyramaFR) May 2, 2024

En clair, les coéquipiers de Joe Marler cherchent à prolonger au maximum cette épreuve de force qu’est la mêlée fermée : "De l’extérieur, on dirait qu’ils jouent de partout, mais en réalité ils cherchent l’affrontement en mêlée et même dans leur camp. Les Harlequins ne cherchent pas à sortir le ballon rapidement : ils préfèrent chercher la pénalité. Dans cette configuration, tu ne peux pas te permettre d’avoir un ou deux troisième ligne qui se relèvent pour aller chasser l’ouvreur. Il faudra pousser à huit, et faire face."

Même écho du côté du manager Ugo Mola, qui estime lui aussi que beaucoup d’eau a coulé sous les ponts depuis la large victoire acquise en décembre dernier : "On a un tout autre adversaire rencontré à la deuxième journée à Londres. Cette équipe a depuis réalisé des prestations de très haut niveau, avec beaucoup d’individualités internationales comme les Dombrandt, Smith, Estheruizen, Green… On parle beaucoup de leur jeu de trois-quart mais il ne faut pas sous-estimer leur paquet d’avants et leur jeu d’avant, qui a été déterminant dans leurs victoires face au Racing et à l’UBB. On s’attend à un match rude, et ceux qui pensent que la rencontre va se solder à 5 ou 6 essais marqués de chaque côté se trompent de chemin."

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Les commentaires (4)
Jecours1789 Il y a 13 jours Le 05/05/2024 à 08:52

Vieux truc du Stade Toulousain : se présenter quasi en outsider.

Mich2a Il y a 13 jours Le 05/05/2024 à 06:31

En principe Toulouse a domicile devrait valider son billet pour la finale. Des irlandais affamés de victoire les attendent. Mais il reste un match à jouer pour y accéder. Respectons l'adversaire.

Carioca31 Il y a 13 jours Le 04/05/2024 à 21:20

Aucune inquiétude. Quand le Stade décide de mettre les barbelés en défense, il le fait et les ballons de turn over qui en découleront seront autant d'armes mortelles pour la défense des Quins qui sera mise à très très rude épreuve.