Des Ecossais libérés ?

Une dernière place lors du Tournois des VI Nations, une défaite cinglante dans le temple de Murrayfield face à l'Italie... Au vu des résultats enregistrés depuis le début de l'année, l'Ecosse abordait la Coupe du monde en plein doute, sans la moindre assurance et la crainte de baisser pavillon face aux Transalpins ou même les Roumains. En revenant aux fondamentaux, en s'appuyant sur un pack solide et surtout un sans-faute de leur buteur Chris Paterson (15/15) depuis le début de la compétition, les hommes de Frank Hadden ont réussi se hisser pour la sixième fois consécutive en quart de finale.

Mission d'ores et déjà accomplie

Alors que l'Irlande et le Pays de Galles ont déposé les armes dès les matches de poules, le XV du Chardon a su se sortir du piège roumain et italien. Sans briller, certes. Sans la manière, certes mais la question n'est pas là. Dans le sillage de leur capitaine, Jason White, les hommes de Frank Hadden ont su revêtir le bleu de chauffe, revenir aux bases se montrant efficace en mêlée, en touche et au pied pour décrocher leur billet. Ils attaquent les quarts de finale avec le sentiment du devoir accompli et sans la moindre pression.

Dos au mur en phase de poules et dans l'obligation de s'imposer pour éviter une crise profonde, les Ecossais ont su répondre présent et peuvent désormais aborder la suite de la compétition totalement libérés. Un changement d'état d'esprit qui pourrait changer la donne. Après avoir prôné un jeu très restrictif pour sauver l'essentiel, notamment face à l'Italie, les troupes de Frank Hadden, en position d'outsiders face à l'Argentine, vont enfin pouvoir lâcher les chevaux et laisser place à un peu plus de fantaisie dans leur jeu, peut-être par l'intermédiaire des frères Lamont, Rory et Sean.