Burger, le dévoreur

Par Rugbyrama
Publié le Mis à jour
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Chaque semaine, notre site vous présente l'un des joueurs à suivre de la prochaine Coupe du monde. Formidable plaqueur, Schalk Burger est une star en Afrique du Sud. Mais à 24 ans, le troisième ligne est aussi doué qu'indiscipliné.

Quatre chiffres suffisent pour définir Schalk Burger: 24 ans, 33 sélections dont 5 cartons jaunes, 5 cartons rouges. Le flanker sud-africain apparait tout d'abord comme un surdoué. Champion du monde des moins de 21 ans en 2002, il honore sa première sélection chez les seniors à 20 ans lors du mondial 2003 face à la Géorgie. Remplaçant, il marque un essai pour son entrée en jeu. L'année suivante, c'est le grand écart. Il reçoit à 21 ans le titre de meilleur joueur du monde décerné par l'IRB après la conquête du Tri-Nations avec les Boks.

En revanche, sa hargne et son goût du combat en font aussi un joueur border line, voire violent. Pour preuve donc, ces nombreux cartons qu'il récolte ici et là. Il n'est pas rare qu'ils soient la conséquence de manchettes qui traînent lors des regroupements. Récemment, alors que de nombreux entraîneurs reprochaient au Néo-Zélandais Richie McCaw de ne pas respecter les règles, l'ancien coach des Blacks, John Mitchell, expliquait que c'est Schalk Burger qui méritait l'attention des arbitres. C'est dire la réputation de "Schalla".

White: "Un instinctif"

En Afrique du Sud, on en a cure. On aime ce type de joueur dur qui ne rechigne pas à foncer dans le tas, à plaquer tout ce qui bouge quitte à frôler le geste dangereux. Schalk Burger Jr (1,93 m, 106 kilos) est un mort de faim, un combattant qui défend sans cesse son bout de gras. Cela lui a d'ailleurs valu d'être écarté des terrains pendant huit mois, suite à une blessure aux cervicales en 2006, contre l'Ecosse. On ose imaginer l'ennui qui aurait été le sien s'il avait choisi l'autre sport où il était doué, le cricket, comme le souhaitait son ancien Springbok de père... Schalk Burger.

S'il en est un qui remercie le ciel tous les jours de ce choix, c'est Jake White. Le sélectionneur sud-africain ne tarit pas d'éloges sur celui dont il fait un titulaire incontestable pour cette Coupe du monde. "Schalk est un instinctif. On ne peut pas apprendre à quelqu'un à jouer comme cela. Il fait les choses par instinct, des choses qu'on filme et qu'on utilise dans les vidéos d'entraînement". Revenu sur les terrains au mois de février, Schalk Burger avoue être "mentalement régénéré" . Si c'est le cas aussi physiquement, ses adversaires peuvent trembler.

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