Bruno : un homme heureux

Par Rugbyrama
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Jusqu'à la fin du mois de juillet, retrouvez tous les jours le portrait d'un joueur de l'équipe de France. Aujourd'hui, Sébastien Bruno. L’homme est discret, son parcours méconnu. Il possède pourtant par son physique (1,74 m, 105 kg) et ses qualités de je

Il fête sa première cape internationale contre le pays de Galles lors du Tournoi 2002. Entré en cours de match pour remplacer Raphaël Ibanez, cette sélection restera longtemps sans suite. En effet, Bruno subit les affres de la blessure et se fait opérer des ligaments du genou à la fin de l'année 2002. Son absence à Béziers profite à un jeune joueur de 19 ans qui est titularisé au talonnage... Dimitri Szarzewski. Il ne revient sur les terrains qu'à l'été 2003 et rate la Coupe du monde.

Pour progresser et gagner des titres, il s'expatrie en Angleterre, à Sale, où Philippe Saint-André devient en 2005 son entraîneur. "J'ai découvert une autre culture, une autre forme de préparation. J'ai progressé physiquement, techniquement, notamment sur les lancers" se rappelle Bruno. En 2005, il participe au tournoi puis aux tournées de juin et de novembre. Ce travail paie, il accumule les sélections (11 en 2005, 20 au total) et remporte en 2006 le titre de champion d'Angleterre. Il ne lui reste qu'un objectif à remplir, participer à la Coupe du monde.

C'est lors de la dernière tournée du XV de France en Nouvelle-Zélande qu'il fait la différence avec ses concurrents, en forçant l'admiration de Bernard Laporte, pourtant avare de compliments sur les joueurs d'habitude : "Il a vraiment relevé le défi. On le connaissait, mais je l'ai rarement vu aussi mobile. Il s'est beaucoup entraîné. Ça fait plaisir". Sébastien Bruno confirme le travail effectué, "je suis un joueur massif, plus proche du pilier que du troisième ligne. Si je voulais espérer quelque chose à ce niveau, il fallait courir, courir et encore courir." Autre révélation, l'abattage défensif de Sébastien Bruno, avec une douzaine de placages par match il devient le meilleur plaqueur des Bleus.

Il retrouve en équipe de France Raphaël Ibanez et Dimitri Szarzewski, de vieilles connaissances, avec qui il est en concurrence, mais ce n'est pas pour lui l'essentiel. "Que ce soit lui (Ibanez) ou moi, le but c'est d'être champion, même si je ne joue pas trop". Faire partie de l'aventure fait déjà de lui un homme heureux.

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