Toulouse s'est montré trop fébrile

Par Rugbyrama
  • Tim Visser - Edimbourg Toulouse - 7 avril 2012
    Tim Visser - Edimbourg Toulouse - 7 avril 2012
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En s'inclinant (14-19) ce samedi à Murrayfield, contre Edimbourg, en quart de finale de Coupe d'Europe, les Toulousains ont essuyé une énorme déception. Mais les hommes de Guy Novès se sont montrés fragiles et déficients dans beaucoup trop de secteurs pour espérer l'emporter. Explications.

. La fragilité sous les ballons hauts

Cela a certainement été le gros point noir de cette rencontre côté toulousain. Dès la 2e minute, c'est après une chandelle écossaise que le Stade a encaissé son seul essai. A la réception, Timoci Matanavou a été clairement battu et a permis à Blair de marquer. Et durant les 80 minutes, les hommes de Guy Novès se sont montrés beaucoup trop friables dans ce secteur. Yannick Jauzion n'a pas été suffisamment rassurant et en deuxième période, Jean-Marc Doussain ou encore Timoci Matanavou ont raté des réceptions décisives. Les joueurs d'Edimbourg en ont profité pour occuper le camp adverse.

. Une conquête pénalisée

Les Toulousains n'ont pas été assez souverains en conquête pour espérer maîtriser cette rencontre. D'emblée, la mêlée des champions de France était pénalisée à deux reprises (7e et 13e). Et tout au long du match, elle a souvent été sanctionnée alors qu'elle semblait pourtant dominatrice à l'impact. Guy Novès, lui-même, s'interrogeait sur l'arbitrage dans ce secteur et demandait des comptes à la mi-temps. L'alignement toulousain n'a pas non plus été assez efficace. Dans les vingt premières minutes, trop d'approximations étaient notées sur ce plan. Problèmes de lancer, de timing ou de soutien qui ont entraîné plusieurs discussions, dont celle entre William Servat et Cencus Johnston à la 16e. Au final, les Toulousains n'ont jamais pu bénéficier de rampes de lancement fluides pour imposer leur jeu.

. Les huit points ratés au pied

La charnière composée de Luke Burgess et Lionel Beauxis a livré une copie décevante dans la gestion du match. Et n'a pas su diriger les débats comme elle l'aurait dû. L'ouvreur a même été plutôt malheureux dans ses tentatives de but. S'il a réussi trois pénalités, il a aussi laissé trois coups de pied en route: une transformation (30e) et deux pénalités (26e et 53e). Au final, l'artilleur stadiste présente un ratio de 50% trop faible pour un buteur de sa trempe et huit points se sont envolés. Même si Toulouse n'a pas réalisé une grande performance, avec un peu plus de réussite de Beauxis, cela aurait suffi...

. La bataille perdue des rucks

Si les Ecossais ont peu breaké la défense adverse et n'ont pas proposé un jeu flamboyant, ils ont parfois été impressionnants dans leur capacité à tenir le ballon sur des séquences de jeu assez longues. Le tout grâce à une énorme maîtrise dans les rucks. Les chiffres parlent pour eux. Les joueurs d'Edimbourg ont gagné 98% de leurs rucks, contre 93% aux Toulousains. Au final, ils ont dominé, tant dans la possession du ballon (59% contre 41%) que territorialement (63% contre 37%). Surtout, le Stade a concédé 22 turnovers contre 9 aux Ecossais.

. Trop d'approximations individuelles

Une chose est certaine : les Toulousains se sont montrés plus entreprenants que leurs adversaires ce samedi. Ils ont par exemple parcouru 361 mètres avec le ballon contre 237 pour les Ecossais et sont parvenus à plus souvent passer les bras. Mais ils ont fait preuve d'une trop grande fébrilité, notamment individuelle. En deuxième mi-temps surtout - durant laquelle ils n'ont pas inscrit le moindre point -, ils ont commis de nombreux en-avants et maladresses, se sont coupés du soutien ou ont enchaîné les mauvais choix. Preuve de cette fragilité récurrente, les champions de France ont perdu quatre des six mauls qu'ils ont initiés.

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