Biarritz sombre

Et Brendan Williams s'en allait en touche... Sur une dernière action mal négociée par le capitaine Damien Traille, l'ailier australien de Trévise s'emparait du ballon et officialisait par la même occasion une nouvelle défaite pour Biarritz (30-26). Mais ce n'est pas sur cette dernière phase de jeu que les Basques peuvent regretter les opportunités ratées. C'est bien lors du premier acte que les hommes de Patrice Lagisquet ont souffert le martyre face aux coups de boutoir des Trévisans. Mais ils ont surtout pâti de leurs propres erreurs. Des erreurs inacceptables à ce niveau d'excellence que se doit d'être un rendez-vous européen.

En oubliant les deux essais inscrits en première période sur un ballon porté s'écroulant dans l'en-but (25') et un exploit de Marcelo Bosch (37'), les Biarrots n'ont rien montré. Pire, ils semblaient avoir laissé leur fierté aux vestiaires. Comme une illustration de ce manque total de confiance, l'essai inscrit en première main par le deuxième ligne Van Zyl (31'). Sur un long coup de pied de Benoit Baby, l'arrière McLean voyait son dégagement contré. Un dégagement qui revenait inévitablement dans des mains italiennes. Et après un rush de plus de 50 mètres, les Biarrots n'avaient plus que leurs yeux pour pleurer, le score était bel et bien de 21-5. A la mi-temps, il n'était plus que de 24-12. Le BOPB avait déjà concédé un nombre incroyable de pénalités du à un manque d'engagement, d'agressivité... Soit tous les ingrédients que se doit d'appliquer une équipe dans le doute !

Un double bonus en trompe l'oeil

Le second acte de cette pièce dramatique côté basque commençait pourtant bien mieux. Application et rigueur faisaient leur retour. Et petit à petit, les coéquipiers de Sylvain Marconnet commençaient à grappiller leur retard après des essais de Traille (27-19), puis de Lesgourgues (27-26). Toujours derrières au score, les Biarrots venaient pourtant de décrocher avant même la fin de la rencontre le point de bonus offensif. Pis, à la 69ème minute, Julien Peyrelongue, tout fraîchement rentré en jeu, avait au bout de pied la pénalité de la gagne. Une occasion gâchée qui ne se représentera plus jamais. Par le biais de leur buteur Burton, les Trévisans alourdissaient d'ailleurs la marque (30-26, 78'). Le tout, avec une certaine forme de logique tant les Italiens ont mérité leur victoire. Du côté Biarrot, il faudra relever la tête - et ce malgré les points de bonus offensif et défensif. Et vite, sous peine de voir un tel scénario se répéter jusqu'à la fin de la saison...