Racing : un novice bien ambitieux

Par Rugbyrama
  • François Steyn - Octobre 2008 - Racing-Metro
    François Steyn - Octobre 2008 - Racing-Metro
Publié le Mis à jour
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Pour sa première participation en Coupe d’Europe, si le Racing-Metro aborde la compétition en tant qu’outsider, il entend tout de même jouer le même rôle que l’an passé en Top 14 quand les Franciliens avaient fini barragistes. Premier aperçu lors du déplacement samedi à Dublin, contre le Leinster.

Un air de déjà vu… Alors qu’il est actuellement un solide et légitime leader du Top 14 après un excellent début de saison, le Racing-Metro va retrouver son costume de sérieux outsider en Coupe d’Europe. Celui-là même qui, l’an passé en championnat, lui avait permis de terminer barragiste pour son retour dans l’élite. Certains pourraient se demander comment une équipe qui comporte autant de joueurs de qualité dans son effectif peut se présenter dans cette H Cup dans la peau de simple participant… Tout simplement parce que l’équipe francilienne est une novice dans la compétition. Le Racing Club de France, ancêtre de l'actuel Racing-Metro, n'a qu'une obscure et anonyme participation au Challenge européen à son actif en 1998-1999, un an avant sa descente aux enfers au plan national.

Avec Toulon et la franchise italienne nouvellement créée d'Aironi, le Racing-Métro sera la 58e équipe de l'histoire engagée en Coupe d'Europe, après avoir renoué avec le Challenge européen la saison passée. Et les Ciel et Blancs connaîtront un sacré challenge à relever pour fêter cette première avec une poule composée du champion de France Clermont, des Anglais de Saracens et des Irlandais du Leinster, sacrés en 2009. Pour autant, pas question de faire de complexes démesurés. "On a un champion de France et un champion d'Europe contre nous. C'est un privilège de rencontrer les meilleurs. C'est aussi une difficulté, une responsabilité supplémentaire pour notre équipe. On voulait affronter les meilleurs, on est servi. A nous d'être à la hauteur", explique ainsi Pierre Berbizier.

"Ce n'est pas un apprentissage"

Etre à la hauteur… Voilà donc le véritable objectif des Racingmen. Car même privés de Juan Martin Hernandez et de Benjamin Fall samedi à Dublin, contre la province du Leinster, ils ont bien l’intention de rivaliser avec leurs illustres adversaires. "Ce n'est pas un apprentissage. Nous avons des joueurs internationaux. On va jouer notre jeu. On ne va pas les regarder. On essaye de s'imposer mais avec notre règle", prévient donc le pilier italien Andrea Lo Cicero. En effet, des joueurs comme Hernandez, finaliste en 2005 avec le Stade français, ou encore l'ailier fidjien Sireli Bobo et le talonneur Benjamin Noirot, finalistes malheureux contre les Irlandais du Munster en 2006 avec Biarritz, ont déjà goûté aux joies de la Coupe d’Europe.

Et justement, ces éléments expérimentés savent qu’ils ont un rôle important à jouer, dès samedi contre les hommes de Joe Schmidt. "Cette équipe joue un rugby différent. Au Leinster, il y a une très bonne ligne de trois-quarts avec des conditions de temps un peu bizarre et leur conquête est très bien organisée", relève Lo Cicero. Avant d’ajouter : "Je ne sais pas si tous les joueurs se rendent compte du contexte européen. Il faut être tout le temps au maximum dans ce genre de match. Cela va être un match très difficile. Cela va nous permettre de nous juger et de voir où nous en sommes". Le week-end passé, le Racing est parvenu à prendre un point de bonus défensif sur le terrain du Stade toulousain, champion d’Europe en titre, pour s’offrir la place de leader du Top 14. Cela situe un peu mieux les Franciliens...

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