Dubié : "L'arrivée de Bru ? Je ne me concentre pas sur ça !"

Si vous voulez espérer quelque chose dans cette Coupe d’Europe, vous n’avez plus trop le choix avant ce match contre les Sharks...

Nous n’avons pas le choix, oui, ça passe par une victoire à Chaban, et ça fait partie de nos objectifs, c’est vrai que ce sera face à un gros morceau. Nous avons l’opportunité de rencontrer une grande équipe et en plus, ce sera un événement historique.

Allez-vous faire abstraction des noms qui sont en face ?

Vous savez, chaque week-end en Top 14, nous rencontrons des grands noms. Pour le coup, ce sera encore plus marquant d’affronter des champions du monde, et des gars qui ont affronté récemment les Français à Marseille. Mais c’est bien de pouvoir se mesurer à ce qui se fait de mieux.

Vous qui êtes en recherche de confiance ces temps-ci. Une victoire contre une telle équipe serait vraiment de nature à vous donner de la confiance, non ?

Forcément, une victoire serait salvatrice pour plein de raisons. Je me répète, pour nous c’est une grande opportunité de continuer à avancer sur le bon chemin.

Que pensez-vous des Sud-Africains vous qui les avez croisés avec les Barbarians en 2017 ? Sont-ils un peu plus massifs que les autres ?

2017, ça remonte un peu (rires). Je pense qu’ils ont toujours eu cette culture de l’affrontement physique. Souvent, le Sud-Africain de l’équipe en Top 14 , c’est le gars qui est rugueux, qui fait le travail le plus dur. Nous aurons affaire à des gars qui voudront nous marquer physiquement, avancer dans la défense et détruire les avants en face pour mettre leurs bombes des lignes arrières sur orbite car ils ont une équipe complète. J’en ai parlé avec Jandre Marais et Maddosh Tambwe notamment avant le test France-Afrique du Sud à Marseille. Si on ne plaque pas fort, si on ne les contre pas au niveau des avants on sera toujours en train de reculer et derrière, ça va à 10 000 à l’heure. Jouer contre eux passe forcément par une performance en défense qui sera primordiale pour pouvoir espérer gagner. En plus, c’est une équipe qui marque beaucoup d’essais.

Sont-ils agressifs ?

Nous sommes un sport de combat. Il faut s’attendre à ce que ce soit rugueux, il faut s’y préparer, il ne faudra pas être surpris sur les premiers impacts. Ils vont y aller fort pour marquer les esprits. Ils ont envie de montrer qu’ils peuvent voyager, prendre moins 20 degrés dans la tête et rester performants. Ils ne vont pas venir à Bordeaux en claquettes pour faire du tourisme.

Avez-vous déjà affronté des équipes sud-africaines dans votre carrière ?

Oui, j’avais fait des matchs amicaux de pré-saison. J’avais joué contre les Lions avec Mont-de-Marsan à l’Ellis Park. J’ai aussi joué un match de pré-saison avec l’UBB contre des Sharks ; plus deux rencontres en 2017 en tournée avec les Barbarians (contre l'Afrique du Sud A, NDLR)

Ce style de jeu des Sharks, c’est un peu celui de La Rochelle, que vous allez affronter en suivant, non ?

Oui, on va préparer le match un peu dans cet esprit. Un gros huit de devant, des avants qui portent le ballon et des ballons qui peuvent remonter très vite avec un triangle arrière très rapide ça ressemble à ce que fait La Rochelle en effet. On en a parlé, même si on s'est surtout concentré sur les Sharks. Mais on n’est pas sans savoir que derrière, il y a un bloc de Top 14 avec les fêtes au milieu qui sera primordial.

Dans le staff des Sharks il y aura un certain Yannick Bru. Qu’est ce que ça fait d'affronter son futur manager ?

Ah bon ? C’est lui le futur manager. Ça a été acté ? Je n’en sais rien. Vous êtes plus courant que nous. Personnellement, je ne me concentre pas là-dessus. Je pense que ce sera peut-être bizarre pour lui et pour nous. Enfin bizarre, c'est le rugby, la situation et comme ça. Si apparemment, il a signé à Bordeaux, ce sera peut-être aussi plaisant pour lui de voir les joueurs bordelais contre l’équipe qu’il entraîne depuis un certain temps. Mais je le répète, je ne me focalise pas sur ça.