Chavancy : "Les galactiques, c'est une grosse connerie"

  • Henry Chavancy - Racing 92
    Henry Chavancy - Racing 92
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CHAMPIONS CUP - Alors que son club aborde la Champions Cup dans un climat évident de fragilité, Henry Chavancy pose un état des lieux lucide de la situation du Racing et appelle les siens à une réaction, vendredi soir à Northampton.

La Champions Cup a-t-elle encore un parfum particulier pour le Racing ?

Bien évidemment. C'est une compétition derrière laquelle on court depuis maintenant quelques années. Il y a cinq ou six saisons qu'on la dispute à 100 % pour la remporter. On n'a d'ailleurs pas été loin à plusieurs reprises, on a perdu trois finales... cette année encore, on fera tout pour essayer de la remporter.

Le Racing sort de trois défaites consécutives en championnat, est huitième du Top 14... Comment vivez-vous cette situation ?

On est dans le dur en ce moment. On manque de confiance, de réalisme et de pas mal de petites choses qui font que l'on enchaîne les défaites. C'est la constance qui nous fait défaut. Nous sommes tous conscients de la difficulté mais nous savons aussi qu'en travaillant dur, on retrouvera bientôt notre niveau de jeu.

Votre équipe a connu quelques soucis en conquête directe depuis le début de la saison. Comment l'expliquez-vous ?

A l'image de toute l'équipe, on alterne le bon et le moins bon dans ce secteur de jeu. Nous n'avons pas été épargnés par les blessures depuis la reprise... […] Il ne faut pas s'affoler. A Castres, lors de notre dernier match, la conquête a d'ailleurs été plutôt performante face à une équipe connue pour exceller là-dessus. Les gros font un immense travail à l'entraînement. Ca finira par payer.

Certains observateurs jugent que votre équipe est trop tendre, trop gentille... Qu'en pensez-vous ?

C'est toujours pareil... On souffre de certaines absences qui font que l'on peut avoir cette perception là, de l'extérieur. Mais quand certains joueurs (Bernard Le Roux, Camille Chat...) reviendront de blessure, on retrouvera plus d'assise. Mais bon...

Oui ?

Il n'y a pas de fumée sans feu : si certaines personnes disent que l'on est trop tendre, il doit y avoir un fond de vérité... De toute façon, c'est aussi un aspect sur lequel on travaille à l'entraînement. On connaît nos faiblesses. On ne se voile pas la face.

En douze ans de carrière professionnelle, avez-vous déjà connu ce genre de mauvaise passe ?

Oui, forcément. Trois défaites consécutives, c'est toujours problématique pour un club comme le nôtre. C'est insuffisant par rapport à nos ambitions mais attention, nous ne sommes même pas à mi-championnat. On a aussi le temps de se refaire la cerise.

Il y a peu, votre équipe était pourtant qualifiée de "galactique"...

C'est une grosse connerie, ça... Si ça vient de nous, c'était une erreur. Et si ça vient de l'extérieur, ce ne fut pas quelque chose de positif pour le groupe. Il n'y a pas de galactiques au Racing. Tant que nous n'aurons pas gagné des matchs et des titres, nous ne mériterons pas de tels adjectifs.

Vous vous déplacez vendredi soir à Northampton. La victoire est-elle impérative ?

Nous devons nous rassurer, montrer un autre visage. Nous avons aussi conscience que dans cette compétition, la moindre défaite peut être rédhibitoire. On sait ce qui nous attend à Northampton, dans un endroit hostile et face à une équipe (les Saints sont troisièmes du championnat d'Angleterre) en pleine confiance. Si on grille un joker, on n'aura plus le droit à l'erreur .

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