Elissalde : "À La Rochelle comme à Toulouse, le club est au-dessus de tout"

Par Rugbyrama
  • Jean Baptiste Ellisalde - Archive - Stade toulousain
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Publié le Mis à jour
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CHAMPIONS CUP - Né à La Rochelle, où il a débuté sa carrière avant de rejoindre Toulouse, Jean-Baptiste Elissalde suivra avec une attention particulière samedi la finale de Coupe d'Europe entre ses deux anciens clubs qui placent l'institution "au-dessus de tout", affirme-t-il dans un entretien à l'AFP.

Que vous inspire cette finale franco-française entre La Rochelle et Toulouse, vos deux anciens clubs?

Cela va sans doute se rapprocher d'un match estampillé Top 14, avec deux packs très puissants de chaque côté. Toulouse joue très bien au rugby, mais son alignement, sa puissance en mêlée et sa capacité à jouer debout autour des rucks, c'est un modèle. La Rochelle possède de solides arguments aussi dans ce secteur, avec quatre gros porteurs de ballons: Skelton, Bourgarit, Alldritt et Atonio, qui font avancer l'équipe.

Quels sont selon vous les points forts de La Rochelle?

Sa défense et son jeu de dépossession. La charnière Kerr-Barlow/West maîtrise parfaitement le jeu au pied. Dulin aussi, il a pris l'habitude de le faire avec les Bleus. L'axe 8 (Victor Vito) - 9 (Tawera Kerr-Barlow) - 10 (Ihaia West) est également important: c'est super bien organisé et on sent d'ailleurs très bien que Ronan O'Gara (entraîneur principal de La Rochelle) est passé aux Crusaders (il a été entraîneur des arrières de cette franchise néo-zélandaise lors de la saison 2018-2019, ndlr). Face au Leinster (lors de la demi-finale de la Coupe d'Europe), les Rochelais ont bien sûr répondu dans l'intensité, mais le plus marquant pour moi est surtout qu'ils aient été très propres stratégiquement.

Et ceux de Toulouse?

Le point fort du Stade toulousain, c'est qu'il n'a pas de point faible. Le triangle de derrière est très performant, personne n'arrive à contrôler Antoine Dupont, Pita Ahki rayonne sur le milieu de terrain et la conquête est exceptionnelle! Ce groupe a gagné le titre de champion de France en 2019 et il est en plus sur une dynamique hyper positive.

Quelles seront les clés de cette finale?

La Rochelle devra faire en sorte que Toulouse ne puisse pas franchir sur des crochets intérieurs, des duels, tout en l'empêchant de se passer le ballon debout. Les deux équipes se connaissent. Lors du match à La Rochelle en championnat (victoire de Toulouse 14-11, le 27 février dernier), les Toulousains ont démontré qu'ils étaient capables de s'adapter à la guerre de territoire engagée par les Rochelais. Après, quand on voit le parcours des deux équipes, c'est difficile de donner un favori.

Quand on évoque le Stade toulousain, il est beaucoup question de transmission d'un état d'esprit. Vous qui connaissez bien ce club, qu'en pensez-vous?

J'ai moi-même été imprégné de ça pendant de très longues années. Plus que le joueur, encore plus que l'équipe: le club est plus important que tout. Et la fierté d'appartenance en est décuplée. La Rochelle a d'ailleurs quelques similitudes avec ça. Dans un autre fonctionnement, loin des paillettes et des titres. Mais à La Rochelle comme à Toulouse, le club est au-dessus de tout.

La Rochelle fête en ce mois de mai les 7 ans seulement de sa dernière accession en Top 14. Quel regard portez-vous sur l'évolution de ce club?

C'est un exemple de stabilité. Les entraîneurs restent assez longtemps pour imposer quelque chose, s'imprègnent de la culture du club et de son histoire, et arrivent à poser leur patte. Aujourd'hui, là où La Rochelle a franchi un cap, c'est dans son recrutement: Brice Dulin, Will Skelton, Dillyn Leyds... Que du lourd!

Vous qui avez soulevé ce trophée, ça change quoi dans la vie un titre de champion d'Europe?

Dans la vie de rugbyman, beaucoup de choses (il sourit)! Ce serait le premier pour La Rochelle et ça changerait énormément le cours de l'histoire. Après il faut assumer aussi, car quand tu y as goûté, tu en veux toujours plus. Et il faut s'en donner les moyens

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