Travers : "On est monté en intensité"

  • Top 14 - Laurent Travers (Racing 92)
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  • Top 14 - Kurtley Beale
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Publié le Mis à jour
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CHAMPIONS CUP - Opposé à l’ASM Clermont Auvergne en quart de finale de la Champions Cup, le Racing 92 semble plus que jamais prêt pour entretenir son rêve de premier sacre en Coupe d’Europe.

Rugbyrama : Vous allez disputer ce quart de finale de Coupe d’Europe sans Kurtley Beale. Comment avez-vous accueilli sa sanction (suspension de trois semaines) ?

Laurent Travers : (sourire) Je l’ai accueilli, comme je pense beaucoup de gens qui connaissent le milieu rugbystique, avec pas mal d’interrogations. Quand on se pose des questions, on compare. Et quand on compare et qu’on se repose encore des questions, vous trouvez que quelque chose n’est pas normal, que c’est injuste. Est-ce que la sanction est injuste ? Peut-être pas. Est-ce qu’elle est cohérente par rapport à d’autres ? Là, la question se pose. J’aimerais avoir des explications… Il se peut que l’on fasse appel. Mais on ne fait pas les pleureuses.

Dans quelle mesure l’absence de Kurtley va-t-elle peser ?

L.T : Toutes les absences pèsent. Au Racing, on part du principe que tout le monde est important. Même le joueur qui n’est pas sur la feuille de match est important parce qu’il est là toute la semaine et qu’il fait travailler les autres. Et quand il n’est pas là, ça nous permet de moins bien travailler. Mais personne n’est indispensable non plus. Il y aura quelqu’un pour remplacer Kurtley. Et il fera ce qu’il faut pour être le meilleur.

Kurtley ne comprend pas

Comment Kurtley a-t-il accueilli cette sanction ?

L.T : Pas très bien… sincèrement. Il ne comprend pas. Il n’a jamais eu de carton rouge de toute sa carrière, jamais. Il a eu plus de matchs que n’importe qui, qui a énormément de sélections…

Top 14 - Kurtley Beale
Top 14 - Kurtley Beale

Votre équipe sort de deux prestations abouties en TOP 14. Etes-vous surpris et optimiste avant le match de samedi à Clermont ?

L.T : On sent que l’on est monté en intensité entre le premier et le deuxième match. On espère que cela va continuer à monter sur le troisième. On sait où l’on met les pieds, surtout quand on va à Clermont. C’est un endroit qui n’est pas facile que ce soit au niveau de la qualité du jeu, du public même s’il n’y aura que 5 000 personnes. Ça va crier, ça va résonner. Il n’y aura aucun Racingmen présent au stade. On espère que le Racing fera ce qu’il faut pour que les 5 000 supporters clermontois fassent le moins de bruit que possible.

On sait que Clermont va réagir

Les Clermontois sont un peu poussifs sur ce début de saison. Comment les trouvez-vous ?

L.T : Chaque match est différent. Et le contexte est différent. Je me vois mal expliquer comment est Clermont. Ce qui m’intéresse, c’est de savoir ce que le Racing va être capable de faire et ce que l’on peut améliorer. Si vous commencez à regarder l’adversaire, c’est que vous oubliez l’essentiel : ce que vous maitrisez. On sait que Clermont va réagir et va un autre match que ce qu’il a montré jusqu’à maintenant.

La Coupe d’Europe reste plus que jamais le principal objectif de la saison…

L.T : Il y a trois objectifs cette saison. Pour une année exceptionnelle, on a la chance d’avoir trois possibilités de titre. Mais cela sort de l’ordinaire de jouer une phase finale après seulement deux matchs de championnat. C’est quelque chose qui n’est jamais arrivé. Mais on est tous soumis à la même enseigne. On n’a pas plus d’avantage que qui que ce soit.

Ce n’est pas bizarre de préparer un match si important après une coupure de six mois ?

L.T : Cela amène un certain engouement. Mais il ne faut pas oublier que la saison continue derrière. En général, lorsque vous perdez un match de phase finale, la saison s’arrête. Là, derrière, il y aura encore 24 matches de championnat et six matches de Coupe d’Europe. Mais on n’est pas plus libéré pour autant. S’ils nous arrivaient une mésaventure à Clermont, il n’y aurait plus que deux trophées à aller chercher. La pression, elle y est.

Généralement, les staffs font en sorte que les joueurs arrivent sur leur pic de forme en novembre/décembre. Dans ce contexte exceptionnel, avez-vous travaillé pour que vos joueurs soient prêts dès septembre ?

L.T : On a essayé de travailler pour être en place pour ce match là. Mais à deux ou trois semaines près, c’est compliqué de dire que l’on va avoir ce pic de forme à tel moment. Quand on joue sur un sport collectif, il faudrait que tout le monde ait le pic de forme au même moment.

Est-ce que les joueurs qui avaient davantage ouvert "la porte du frigo" que celle de la salle de musculation durant le confinement ont refait leur retard ?

L.T : Oui et ils ont travaillé plus par rapport au laisser-aller qu’il y a pu avoir. D’abord, c’était une minorité mais il y a des joueurs qui ont fait énormément d’effort sur ce secteur là.

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