Ramos : ''Ramener le club parmi les grands d'Europe''

Rugbyrama : encore une fois le Stade toulousain gagne en étant très joueur. Est-ce le secret de votre belle série de 9 victoires ?

Thomas Ramos : Oui, c'est vrai qu'on a beaucoup joué, mais surtout en première période car le ballon était moins glissant. En deuxième mi-temps on est revenus sur la pelouse avec un sale temps ! On se demandait d'ailleurs comment ça allait se passer. Mais on est restés sur le même schéma de jeu que la première mi-temps, en réglant nos lacunes défensives. Dans l'ensemble c'était positif offensivement car il faut mettre un bémol sur notre défense. Depuis la fin de la saison dernière, on essaie de faire vivre le ballon. Aujourd'hui on est tombés sur une équipe très joueuse qui a peut-être le même rugby que nous. Et contre ces équipes-là il faut absolument mieux défendre pour éviter de se prendre 30 points.

La quête du bonus offensif s'est ressentie d'entrée de jeu quand vous avez décidé de lâcher les chevaux...

T.R. : On a de la chance d'avoir cette interception, c'est ce qui nous met très bien dans le match. Dans la semaine personne n'a vraiment évoqué le point de bonus. En Europe tous les points comptent évidemment et on avait pas décroché ce bonus jusque-là. Cette interception nous a d'emblée mis dans de bonnes dispositions pour le faire.

D'un point de vue comptable, les quatre victoires en quatre matchs vous qualifient quasiment pour les quarts de finale. Est-ce votre ressenti ?

T.R. : Il faudra peut-être prendre encore un ou deux points pour s'assurer une place de meilleur second. Sans toutefois se mettre à faire des calculs. Il nous reste deux matchs dont un à domicile donc si on fait le travail contre Bath on sera automatiquement qualifiés.

D'un point de vue personnel, vous n'avez pas marqué d'essai mais on vous a vus très disponible dans la ligne d'attaque. Est-ce une volonté tactique ?

T.R. : Oui c'est le système de jeu que l'on met en place. Parfois Zack (Holmes) se retrouve dans le ruck donc c'est à l'arrière de prendre le relais. Et comme j'aime bien aussi ce poste de 10, ça me permet de toucher le ballon en premier attaquant. Zack bascule du coup à l'arrière, si ça n'est pas Romain (Ntamack). C'est vrai que l'on a pas mal de possibilités dans notre jeu actuel.

Comment expliquez-vous ces largesses défensives en première mi-temps ?

T.R. : C'est peut-être dû à un manque de communication entre nous. On en a parlé à la mi-temps et nous n'étions pas d'accord sur le type de défense à mettre en place. Jusqu'à la 65e on n'était pas certains de gagner ce match mais on ne s'est pas affolé même après chaque essai encaissé. Deux, trois hommes prennent la parole et c'est ainsi que l'on emmagasine de la maturité.

A présent les 20 dernières minutes ne sont pas celles où vous encaissez des essais mais celles où vous les marquez...

T.R. : Exactement, c'est ce que tout le monde disait quand c'était le cas. Nous nous concentrons sur nos matchs pour qu'ils soient le plus consistant possible. Grâce à ça, on gagne ce match aujourd'hui dans ce laps de temps. On essaie de ramener le club à sa place parmi les grands d'Europe. Ça n'est pas encore le cas, nous ne sommes pas qualifiés mais c'est bien parti pour.

Propos recueillis par Quentin Put