Labit : "Hors de question de fermer le jeu !"

Par Rugbyrama
  • Top 14 - Laurent Travers et Laurent Labit (entraîneurs du Racing 92)
    Top 14 - Laurent Travers et Laurent Labit (entraîneurs du Racing 92)
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CHAMPIONS CUP - Le Racing 92 joue dimanche un quart de finale européen de tous les dangers face au Stade toulousain. Son entraîneur des trois-quarts Laurent Labit prévoit un grand moment de rugby entre deux des équipes les plus joueuses du Top 14.

Rugbyrama : Comment avez-vous apprécié la déclaration d’Ugo Mola cette semaine vous prêtant un avenir de sélectionneur des Bleus avec Laurent Travers ?

Laurent Labit : Ugo, on le connaît bien c’est notre agent (rires) ! On a lu ça, c’est très sympa de sa part mais on a beaucoup de choses devant nous aujourd’hui avec le Racing, notamment ce quart de finale de coupe d’Europe et derrière le championnat. On va donc s’occuper de ça avant de penser à la suite.

Pour revenir au quart de finale, les Toulousains semblent vous avoir laissé le costume du favori…

L.L. : Je ne crois pas qu’il y ait de jeu d’intox, comme ça a pu être le cas par le passé, avec Toulouse notamment. Ce n’est pas important de savoir qui va endosser le rôle d’outsider et celui de favori. Il y a beaucoup de respect entre les deux clubs et les relations entre les présidents et les staffs sont bonnes. Tout le monde est conscient de ce que fait Toulouse depuis le début de la saison. Ils ont très peu perdu et sont sur une série importante de matchs sans défaite, c’est sûr. Maintenant, là, c’est la Champions Cup. On est à domicile et on est plutôt habitué ces dernières saisons à jouer ce type de match. On a terminé deuxième meilleure équipe de la phase de poules, on s’est gagné le droit de recevoir et de ce fait là, on est avantagé par le terrain. Maintenant, les deux équipes sont très proches, ce qu’on verra dimanche.

Que vous inspire ce Stade toulousain ?

L.L. : Exactement ce qu’on a vu lors de sa dernière venue chez nous. À savoir qu’il ne faudra pas lui donner des ballons faciles à utiliser, ce que ce soit sur des mauvais jeux au pied ou des turnovers. Notre jeu et notre terrain favorisent cela et il est hors de question de chercher à fermer le jeu. Il y aura donc des situations qui lui ira bien mais il faut laisser les joueurs de qualité, qu’on a voulu, s’exprimer, avec leurs qualités et leurs défauts. Ce sera à nous d’être meilleur défensivement que ce qu’on l’a été la dernière fois, où sur leurs quatre essais, on leur en a donné au moins trois essais faciles à ce niveau-là. On ne peut pas donner 21 points comme ça à Toulouse. On devra donc être performant quand on aura le ballon mais surtout quand on ne l’aura pas.

Si Toulouse réussi à nous marquer 30 points, on devra être capable d’en mettre 31

Gardez-vous dans un coin de la tête la dernière journée de la phase de poules, où les Toulousains ont semblé lever le pied (contre Bath) pour ne pas décrocher un bonus offensif qui les auraient envoyés au Leinster en quart ?

L.L. : Pas du tout ! Sincèrement, à leur place, on aurait sûrement fait la même chose. On aurait préféré jouer un quart à Toulouse plutôt qu’au Leinster. Je ne pense pas qu’ils l’aient fait exprès, leur match était quand même difficile, et puis je ne veux pas entrer dans ce débat-là car, encore une fois, beaucoup d’équipes auraient géré de la même façon.

Avez-vous été contrarié de ne pas pouvoir compter sur Teddy Iribaren suite à son geste d’humeur de dimanche dernier contre l’UBB (45-27) ?

L.L. : Oui, j’ai été agacé sur le moment. Surtout qu’il est un peu coutumier du fait. Il avait déjà pris deux cartons jaunes dans la saison et était sous le coup d’une suspension en championnat . Je lui ai dit qu’on doit faire preuve de plus de retenue et de lucidité quand on est demi de mêlée. Il a été emporté par ce tempérament qui fait aussi ses qualités. Comme je l’ai déjà dit, on doit savoir l’accepter. L’équipe est pénalisée, c’est sûr, mais c’est surtout lui le premier pénalisé car il ne pourra pas participer à ce quart de finale.

Le profil des deux équipes laissent présager un joli match…

L.L. : C’est vrai que les conditions favorisent le jeu et le spectacle. On a voulu une équipe pour ça et on doit aussi accepter les risques que cela comporte, comme faire tomber les ballons ou tomber dans l’euphorie. Le stade sera plein et, pris par cet engouement, on peut avoir tendance à égarer des ballons. Il y aura forcément des situations critiques des deux côtés, des turnovers, et ce sera pour moi la clé du match. Savoir ne pas encaisser de point durant ces temps faibles. En tout cas, si Toulouse réussi à nous marquer 30 points, on devra être capable d’en mettre 31.

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