Berbizier : "Un titre du Racing serait une bouffée d'oxygène"

  • Pierre Berbizier nouveau manager de Bayonne
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CHAMPIONS CUP - Pierre Berbizier fut, aux côtés de Jacky Lorenzetti, l'un des bâtisseurs du Racing au milieu des années 2000. Il revient, pour nous, sur la progression d'un club qu'il connaît bien...

Vous avez entraîné le Racing pendant cinq ans, de 2007 à 2012. Pensez-vous cette équipe capable de battre le vice-champion d'Angleterre Exeter, irrésistible depuis plusieurs mois ?

Je l'espère. Avoir une équipe française en finale de coupe d'Europe, qui plus est dans le climat actuel du rugby hexagonal, est en tout cas une vraie bouffée d'oxygène. En fait, ce titre continental est important pour deux raisons : pour le Racing, d'abord, qui court derrière la coupe d'Europe depuis plusieurs années ; pour le rugby français dans son ensemble, ensuite, puisque notre sport est aujourd'hui en plein tourment.

La querelle Ligue / FFR au sujet des matchs de l'équipe de France truste en effet le devant de la scène, depuis de longues semaines...

Je n'ai pas tous les éléments en main mais dans une période comme celle-ci qui demande de l'unité, ça fait désordre. Cette situation ne donne pas une bonne image du rugby français. […] Si on ne rend pas très vite le pouvoir aux joueurs, le contexte global restera pollué.

Vous faîtes partie de ceux ayant bâti le Racing contemporain. Qu'aviez-vous trouvé à votre arrivée dans les Hauts-de-Seine, en 2007 ?

Un club aux portes de la Fédérale 1. Au départ, je devais prolonger avec l'Italie, puis j'ai rencontré plusieurs fois Jacky Lorenzetti. Entre nous, le deal était le suivant : si le club restait en Pro D2, je venais ; dans le cas contraire, je poursuivais avec la squadra azzura.

Et puis ?

Le Racing s'est maintenu en deuxième division lors de la dernière journée. […] J'ai alors découvert un club sans aucune formation, un club en difficultés. Dans la foulée, j'ai dit à Monsieur Lorenzetti que je voulais m'appuyer sur la culture du Racing omnisports, une entité qui avait donné au pays des champions olympiques et des champions du monde, dans toutes les disciplines. L'axe fort de mon projet, c'était retrouver cette identité au travers du rugby : il nous fallait renouer avec une formation efficiente, avant de penser au reste. On a donc formé Juan Imhoff, Bernard Le Roux, Virimi Vakatawa ou Henry Chavancy, lesquels sont devenus aujourd'hui les cadres de l'équipe.

Qui vous avait accompagné dans ces chantiers ?

Christophe Mombet et Alain Gazon. Ils connaissaient le job et le terrain d'Ile de France. Sur le sujet de la formation, ils ont réalisé un travail colossal. Le club récolte aujourd'hui les fruits de ce travail de fond.

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