Les Anglais pas si sereins
Et si les clubs anglais passaient tous à la trappe ce week end. Ce n'est pas sûr, mais mathématiquement, ils ne peuvent pas faire mieux qu'un deux sur six. Un vrai camouflet.
C'est un phénomène qu'on n'avait pas vu venir, soyons honnêtes. Les clubs anglais pourraient très bien ne compter aucun qualifié en quart de finale de la première Coupe d'Europe. Ca n'est jamais arrivé dans le passé.
A vrai dire, une seule équipe a joué à son niveau : Exeter. Les hommes du Devon ont fait un deux sur deux contre Montpellier et son effectif XXL, leur malchance fut de tomber dans une poule où se trouvait le Leinster, une équipe qui marche sur l'eau. Les hommes de Baxter essaieront de gagner avec le bonus offensif à Glasgow, ils se retrouveraient alors parmi les meilleurs deuxièmes.
En revanche, les Saracens ont neuf chances sur dix de rester à quai, même en cas de victoire à domicile contre les Ospreys. Avec 18 points, ils auront du mal à terminer dans le club fermé des meilleurs deuxièmes. C'est assez terrible pour un club qui a gagné les deux dernières éditions et qui passait pour une machine de guerre. Ils ont payé cher leur incroyable défaite à domicile contre Clermont avec le fameux festival de Raka. Ils auraient pu se rattraper chez les Ospreys mais le match nul leur a été fatal. Les Wasps, assez brillants, auraient pu tenter un coup mais leur défaite de dernière minute chez les Harlequins leur a été fatale.
Le plus triste fut de voir trois clubs sur six faire de la figuration et notamment des Tigres de Leicester surclassés lors de leur double confrontation face au Munster avant de lâcher à Castres par un affreux 39-0. Ca fait vraiment ça tâche. Mais après tout ce club au passé glorieux n'est pas si bien classé en championnat. Il a perdu ses avantages historiques, un peu comme Toulouse en France.
Northampton et les Harlequins ont fait un parcours sans relief
Y a-t-il une explication à ça ? Il faut rester prudent car dans nos colonnes et celle de Midi Olympique nous avons souvent vanté la qualité de la formation du rugby anglais. Et puis, il y a toujours des facteurs particuliers comme les blessures qui ont touché les Saracens (Billy Vunipola, Itoje, Liam Williams, Lozowski, Kruis).
Disons que le système est peut-être davantage tourné vers le bien de l'équipe nationale que celui des clubs. Ces derniers sont soumis à un plafond salarial encore sévère qui les empêche de recruter des vedettes sudistes, même si la règle s'est assouplie récemment. Mais d'une façon générale, les clubs anglais ont moins de puissance de feu que ceux de l'hexagone, en terme de partenariat, de public. Même leurs mécènes peut-être moins généreux que les nôtres.
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