En deux ans, Chat a grandi et gagné la confiance de ses entraîneurs

  • Camille Chat (Racing 92) contre Clermont
    Camille Chat (Racing 92) contre Clermont
  • Camille Chat
    Camille Chat
  • Camille Chat (Racing 92)
    Camille Chat (Racing 92)
  • Camille Chat (Racing 92) vs La Rochelle le 18/02/2018
    Camille Chat (Racing 92) vs La Rochelle le 18/02/2018
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Camille Chat s’apprête à disputer la finale de la Champions Cup ce samedi à Bilbao dans la peau d’un titulaire. Un forme de revanche pour le talonneur du Racing 92, écarté de la finale européenne de 2016.

À seulement 22 ans, Camille Chat boucle déjà sa troisième saison chez les professionnels. La première était celle du Bouclier de Brennus, de l’épopée européenne et de la première convocation avec le XV de France. Une mer d’émotions souvent agréables mais pas toujours, comme à la fin du parcours européen du Racing. En demie, d’abord, où, devant se passer de Dimitri Szarzewski, le duo Travers-Labit avait titularisé Virgile Lacombe, pourtant troisième dans la hiérarchie des talonneurs. Et, plus dur encore, quand il ne l’avait pas emmené pour la grande messe finale face aux Saracens.

Camille Chat
Camille Chat

"J’avais fait tous les matchs et je me suis retrouvé hors-groupe pour la finale, se rappelle Chat. C’était dur à accepter mais cela m’a fait grandir et je ne regrette rien. C’était une saison extraordinaire où tout est venu d’un coup pour moi, même l’équipe de France. Je ne m’attendais pas à jouer autant et il a fallu gérer toute cette pression. C’était éprouvant mentalement". Depuis, tout ou presque à changé pour l’Auxerrois de naissance. S’il doit encore convaincre Jacques Brunel de l’installer en tant que doublure de Guilhem Guirado, son statut en club s’est considérablement renforcé.

Je me posais trop de questions et je devais franchir un cap

"Je sens la confiance de mes entraîneurs et celle de mes coéquipiers. Je ne suis plus le petit nouveau qui débute et je vois dans leur regard cette évolution".

Camille Chat (Racing 92)
Camille Chat (Racing 92)

Parce que lui-même a changé et pris de l’assurance, chose qui lui faisait défaut à ses débuts notamment en touche où un lancer perdu le faisait souvent plonger mentalement : "J’ai progressé et acquis de l’expérience dans les secteurs fondamentaux comme la touche ou la mêlée. Au niveau du jeu, je sens également une différence. J’essaie de plus me gérer sur le terrain même si je dois encore un peu plus lever la tête pour mieux voir les coups. Mais je suis moins fou-fou que la première année. J’étais remplaçant donc quand je rentrais trente minutes, je voulais être partout et j’étais épuisé au bout de vingt minutes. Et si je ratais quelque chose, j’essayais de compenser donc je me cramais en cinq minutes".

Camille Chat (Racing 92) vs La Rochelle le 18/02/2018
Camille Chat (Racing 92) vs La Rochelle le 18/02/2018

Pour grandir et dépasser ses échecs, Camille Chat s’est aussi beaucoup appuyé sur la sagesse des "anciens" comme Dimitri Szarzewski, Yannick Nyanga ou même Dan Carter. "Je me posais trop de questions et je devais franchir un cap. Aujourd’hui, je m’en pose beaucoup moins et ils m’ont bien aidé". Plus léger dans sa tête et dans son corps – il est passé de 104 kg la saison dernière à 100 kg cette année – Chat se dit prêt à assumer son nouveau statut samedi contre le Leinster, comme il l’a fait en demie face au Munster ou en quart à Clermont. L’ultime test pour confirmer sa belle croissance.

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