Bonneval : "La qualification ? C'est mieux que rien"

Rugbyrama : Quel est le sentiment qui domine : la satisfaction de la qualification ou l'amertume de la défaite ?

Hugo Bonneval : Ce point de bonus ne me satisfait pas. Ça ne satisfait d'ailleurs personne dans le groupe vu les têtes dans le vestiaire. Il n'y avait pas d'euphorie... L'équipe était venue pour gagner. Alors oui, il y a la qualification, c'est mieux que rien. Il ne faut pas se plaindre mais ça ne sera pas le même quart que si ça avait pu avoir lieu à Mayol. Disons que si l'équipe avait arraché le bonus in extremis après avoir été dominée, la sensation serait différente. Mais ça n'a pas été le cas. Il y avait la place.

Sur quoi portent vos regrets ?

H.B. : Ce qui est malheureux, c'est que nous avons eu les cartouches pour prendre l'ascendant en fin de match : il y a cette charge d'Emerick (Setiano) qui termine dans l'en-but, la mêlée à cinq mètres, l'en-avant à deux mètres... Par ailleurs, si les Scarlets sont réputés pour être bons dans la dimension physique et pour envoyer beaucoup de jeu, je n'ai pas eu l’impression que nous ayons été soit occis. En première période, nous avons donné des essais faciles en sortant mal de notre camp ou en les laissant nous dominer. Tout compte fait, il reste ce sentiment que l'équipe était en mesure de l'emporter. On ne peut s’en prendre qu’à nous mêmes.

Vous aviez l'opportunité d'égaliser sur une pénalité à une dizaine de minutes du coup de sifflet final mais vous avez choisi de jouer l'avantage sur lequel l'arbitre n'est pas revenu. Était-ce une erreur ?

H.B. : Il aurait peut-être fallu prendre les 3 points... Mais au fond de nous, tout le monde voulait ce quart à Mayol et pensait à la victoire. Jouer un match couperet à domicile, je n'ai jamais eu cette chance encore mais ça doit être hyper plaisant. Puis, sportivement, c'est un petit plus. A la fin, l'objectif était de prendre les deux points du match nul qui nous auraient tout de même permis de finir premiers de la poule. C'est pour ça que François (Trinh-Duc) tente le drop-goal. Il était loin, ce n'était pas facile mais ça pouvait nous sauver le match. C'est surtout avant que les opportunités auraient dû être concrétisées.

Avez-vous une préférence pour le quart de finale entre un déplacement à l'étranger ou en France ?

H.B. : Je m’en fous. La priorité du moment est de replonger dans le Top 14, de gagner en confiance et d'engranger des victoires. Pour le reste, nous n'avons que ce que nous méritons. Vu tous nos déchets, il est logique que l'équipe doive se déplacer.