De Villiers : "Une soirée chargée d'émotions"
Dans un contexte étouffant en raison du décès mercredi dernier du jeune espoir Nicolas Chauvin, le Stade Français s'est imposé face aux Ospreys 12 à3 devant les parents et les deux frères du jeune troisième ligne disparu. Un succès acquis difficilement grâce à 4 pénalités de Sanchez, le nouvel ouvreur parisien. Pieter de Villiers, l'adjoint d'Heyneke Meyer, s'est dit "très fier" de ses joueurs.
Rugbyrama : Comment qualifieriez-vous l'ambiance de cette rencontre ?
Pieter de Villiers : Triste. Chargée d'émotions. Mais l'émotion d'avant et d'après-match, les joueurs l'ont mise de côté durant quatre-vingt minutes. Les joueurs ont été forts, ils ont joué avec beaucoup d'énergie et construit des choses. Je crois qu'ils ont pris du plaisir, alors que ce n'était pas une journée de plaisir. Maintenant, l'émotion est revenue forcément après le match. Nous avons vu le père de Nicolas (Chauvin) dans les vestiaires qui a été fort comme un roc. J'espère que ça va renforcer l'équipe pour les semaines et les années à venir.
Comment les joueurs ont-ils vécu la présence du papa de Nicolas ?
P.D.V. : De sa part, on trouve ça très fort de pouvoir être là. Nous avons passé avec lui un moment très fort dans les vestiaires.
Quel est votre sentiment personnel à l'issue de cette rencontre ?
P.D.V. : Nous sommes rassurés par la solidarité affichée par les joueurs, par l'esprit de famille qu'ils ont montré. C'était un match très particulier. Les parents de Nicolas (Chauvin) avaient choisi d'être présents. Symboliquement, c'était important pour les joueurs de gagner. Évidemment, personne n'avait mis la pression sur qui que ce soit. Mais, c'était important de faire un grand match, même si le score ne le reflète pas. Nous n'avons pas laissé la moindre occasion aux Ospreys. La défense a été très solide. Après, nous avons probablement laissé quelques points en route, mais ce n'est pas bien grave. Pour chaque joueur, c'était, si je puis dire, une soirée mémorable
Vous évoquez un "esprit famille". Est-ce que ce club ressemble au Stade français que vous avez connu lorsque vous étiez joueur ?
P.D.V. : Dans les moments difficile, les équipes se construisent et on voit la solidarité entre les hommes. Les joueurs ont vraiment répondu présent.
Etes-vous fier de vos joueurs ?
P.D.V. : Oui, je suis très fier car, dans une situation difficile, ils ont répondu présent pour quelque chose d'important, beaucoup plus important que le rugby. Puisque les parents de Nicolas avaient fait le choix d'être là ce soir, il était important d'honorer la situation. Les joueurs l'ont fait.
Votre volonté était-elle aussi de proposer beaucoup de jeu ?
P.D.V. : Nous avons fait quelques changements dans notre jeu, mais le travail commence à porter ses fruits. Il faut qu'on parvienne à conclure nos occasions. Mais, je peux vous dire que la préparation dans la semaine n'a pas été axé sur autre chose que de prendre du plaisir sur cette rencontre. Parce que nous avons de la chance de pratiquer un jeu qu'on aime.
Regrettez-vous les fautes de mains qui vous ont empêchées de marquer un essai ?
P.D.V. : Nous sortons d'une phase où parfois nous avons pris cher. Nous venons de gagner dans des circonstances difficiles. Nous avons voulu honorer une certaine situation, les joueurs l'ont fait avec classe. Alors oui il y a eu des erreurs, mais au moins nous nous sommes créés des opportunités.
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