L’antisèche : Clermont n’a jamais douté

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Publié le Mis à jour
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CHALLENGE CUP - Clermont s’est qualifié pour la finale de la Challenge Cup en dominant les Harlequins (32-27). Les Jaunards n’ont eu qu’à suivre leur plan de jeu en première période pour s’ouvrir la voie de la finale.

Le jeu : Clermont a récité son rugby

Il ne fallait pas être thésard en science du rugby pour comprendre comment le staff clermontois voulait manœuvrer les Harlequins. D’abord, de la prudence et des lancements de jeu à deux passes maximum pour jauger l’adversaire, puis, après s’être rassuré, une montée en puissance vers un rugby plus ambitieux. Les Jaunards ont ainsi pris peu de risques durant une petite demi-heure mais ont pu mener grâce notamment à deux drops de Lopez (10e, 26e). Et quand ils ont enclenché la vitesse supérieure, les Quins ont craqué deux fois coups sur coup (Lee, 32e et Penaud, 34e).

Sonnés, les Londoniens ont certes réagi avant la pause grâce à Brown (39e) mais l’écart à la mi-temps (26-8) était déjà presque insurmontable. Ils n’ont pourtant pas cessé d’y croire et ont été remis dans la partie par le même type de relâchement connu par les Auvergnats lors du quart de finale contre Northampton (61-38). Résultat : deux essais donnés, dont une belle toile signée Tuicuvu (66e), et une fin de match assez bizarre où Clermont a fini par encaisser un quatrième essai (80e). Mais les Quins partaient vraiment de trop loin.

Challenge Cup - Victoire de Clermont sur les Harlequins
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Les joueurs : Parra a tout mis, Penaud a brillé

Pour valider la stratégie mise en place avant la rencontre, Clermont avait besoin d’un bon buteur. Morgan Parra a été parfait dans l’exercice puisqu’il n’a raté aucun de ses six coups de pied. L’ASMCA a également pu compter sur les talents de dropeur de Camille Lopez pour scorer, par deux fois. Une réussite décisive puisqu’elle a pu masquer le gros relâchement des Jaunards en seconde période. Côté artistique, Damian Penaud a fait grimper la note du match. Saignant et explosif sur à peu près tous ses ballons, l’international français a inscrit un superbe essai (36e), de pur ailier serait-on tenté de dire pour cet ancien centre. L’essai du K.O. Côté anglais, on peut relever l’entrée en jeu fracassante de Saili, le talent de Smith et plus globalement l’état d’esprit d’une équipe qui ne s’est pas effondrée mentalement à la fin de la première période.

Le facteur X : ce suspense qui ne devait pas exister

Jusqu’à la 58e minute de jeu, on pouvait parler de leçon de tableau noir récitée à la perfection par les Jaunards. Mais comme contre Northampton au tour précédent, ils se sont mis à célébrer bien avant la fin du match. L’essai de la révolte anglaise, de Robshaw (57e), fait suite à un ballon rendu dans les 22 mètres de l’ASMCA. Celui de Lang, qui remet les Quins à 10 points d’écart, est la conséquence directe d’une grosse bévue de Tuicuvu (65e). Et même quand la situation paraissait de nouveau sous contrôle dans les dernières minutes, les Clermontois ont tenu à s’offrir un dernier coup d’adrénaline. Cela passera peut-être encore en finale contre La Rochelle, mais il semble quand même dommage pour cette équipe de ne pas pouvoir valider pleinement sa maîtrise lorsqu’elle est supérieure, faute de rester concentrée 80 minutes.

Challenge Cup - Clermont face aux Harlequins
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La stat : 103

C’est le nombre de mètres parcourus ballon en main par Damian Penaud dans ce match. Soit 23 de plus que Mike Brown, le joueur des Quins ayant le meilleur total dans ce domaine.

La question :

À plusieurs égards, on serait tenté de répondre que oui. Déjà parce que l’ASMCA, deuxième du Top 14 avec sept points d’avance sur Lyon, troisième, jettera beaucoup moins de forces dans le sprint pour les phases finales que La Rochelle, sixième ex-aequo. Aussi parce que, comme elle l’a montrée ce samedi, elle peut afficher un rugby des plus complets et se révéler performantes dans toutes les formes de jeu. Mais cette fâcheuse tendance à relancer ses adversaires après avoir maîtrisé une partie du match pourrait aussi lui coûter cher. En finale, cela serait quand même trop bête.

Par Anthony Tallieu

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