Nallet, trois ans après

Par Rugbyrama
  • lionel nallet france 2010
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A son apogée il y a trois ans, l'ancien capitaine du XV de France, Lionel Nallet, avait ensuite connu quelques soucis physiques nuisant à son rendement dans le jeu. Aujourd'hui en pleine possession de ses moyens, le deuxième ligne tricolore du Racing-Metro retrouve son meilleur niveau.

Ses deux dernières titularisations sous le maillot tricolore sont à classer au niveau de son Tournoi 2007, sa meilleure année sur le plan international. Sur ce qu'il a montré contre l'Afrique du Sud, en novembre, puis contre l'Écosse, dimanche dernier, Lionel Nallet, 33 ans, semble avoir retrouvé ses jambes de trente ans... Il y a trois ans, quelques mois avant la Coupe du monde, l'ancien Berjallien s'était affirmé comme le meilleur deuxième ligne français – le plus en forme du moins – devant les Pelous, Thion et Papé. Incontournable aux yeux de la majorité des observateurs, il n'avait pourtant fait que de brèves apparitions, anecdotiques, durant la Coupe du monde.

Trois ans après, Nallet est tout proche de son niveau d'excellence. De 2007 à 2010, le pensionnaire du Racing-Metro a encore grandi. Entre-temps, il a été promu capitaine du XV de France, à l'arrivée de Marc Lièvremont. Entre-temps, il a perdu, par la suite, ses galons, au profit de Thierry Dusautoir. Entre-temps, et de manière très régulière, il a essuyé bon nombre de critiques, souvent justifiées. Entre les blessures et la fatigue, jamais il n'avait pu retrouver l'état de grâce passé. Son transfert au Racing l'été dernier l'a visiblement revigoré et lui a changé les idées. "C'est vrai que je suis bien en ce moment, reconnaît-il. Je n'ai plus de problèmes physiques et, notamment, plus de douleurs aux côtes. J'ai la chance, au Racing, que Pierre Berbizier, le manager, m'octroie quelques tranches de repos."

"Il faut que j'enchaîne"

Ce fonctionnement et ces aménagements profitent d'ailleurs aussi bien à l'intéressé qu'au Racing et à l'équipe de France. Dimanche dernier à Edimbourg, Lionel Nallet a ainsi été l'un des tout meilleurs français, plaquant et étant au soutien comme un troisième ligne, déblayant, grattant et sautant comme un deuxième ligne. "Maintenant, il faut que je confirme et que j'enchaine", prévient-il. La prochaine étape n'est pas la moins facile avec un client comme Paul O'Connell. "Ce gars-là m'impressionne par sa régularité", glisse Nallet. En l'absence de Romain Millo-Chlusky et Sébastien Chabal, l'ancien Castrais est actuellement intouchable en sélection. Il reste d'ailleurs, même s'il n'est plus capitaine, l'un des principaux leaders du groupe France.

Lui qui n'a jamais remporté le Grand Chelem se verrait bien le décrocher cette année. Pour cela, il faudra venir à bout de ces Irlandais, invaincus depuis treize matchs... "Est-ce que c'est la meilleure équipe du monde ? Ils font partie des vingt meilleurs, oui, ironise-t-il. Ils ont l'avantage, en tout cas, de jouer ensemble en sélection et dans leurs provinces. Ils sont très réguliers." La régularité est ce qu'il fait défaut aux Bleus depuis deux ans. Mais Lionel Nallet, lui, commence à montrer la voie.

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