Trinh-Duc: "J'apprends chaque jour"

Par Rugbyrama
  • François Trinh-Duc Marcoussis
    François Trinh-Duc Marcoussis
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Alors qu'il honorera sa dixième titularisation au cours des onze derniers matchs des Bleus, l'ouvreur montpelliérain François Trinh-Duc a conscience que lui-même et le XV de France vont devoir hausser leur niveau de jeu pour venir à bout des Irlandais, samedi au Stade de France (17h30).

Après la séance vidéo du match en Ecosse, avez-vous identifié les détails à améliorer dans la perspective de la réception de l'Irlande, samedi au Stade de France ?

F. T.-D.: Déjà, il va nous falloir être beaucoup plus rigoureux. A Edimbourg, nous avons commis quelques fautes de main qui nous coûteraient très cher face aux Irlandais. Face à eux, le moindre ballon rendu te met en grand danger sur les relances et les contre-attaques. En Ecosse, notre rideau défensif a été percé à plusieurs reprises en première période. Samedi, on devra communiquer davantage.

Le fait de bénéficier d'un jour de récupération en moins par rapport aux Irlandais peut-il peser dans la balance ?

F. T.-D.: Notre match en Ecosse, en plus, était plus intense que le leur face aux Italiens. Ça peut être handicapant. Ceci dit, il ne faut pas se chercher d'excuses. On a tous bien récupéré et on a envie d'y être. Et de gagner.

Les caractéristiques irlandaises sont bien différentes des Ecossais. En quoi cela va-t-il changer votre approche dans le jeu ?

F. T.-D.: Comme ils sont très présents et rugueux dans le jeu au sol, il faudra qu'on s'éloigne des rucks et qu'on joue un peu plus dans la zone de leur ouvreur. Ils sont mieux organisés que les Ecossais avec une grosse troisième ligne. Maintenant, ce n'est pas moi, directement, qui vais attaquer leur ligne d'avantage.

Les attaques au centre du terrain ou au large font pourtant partie de vos qualités...

F. T.-D.: J'aime ça, oui. Je prends du plaisir à jouer dans les défenses. Mais c'est plutôt quand il y a des espaces et que le jeu est dynamique que je m'exprime. Quand les phases sont figées et lentes, je laisse ce boulot aux trois-quarts centres, qui sont plus massifs, pour aller prendre la ligne d'avantage.

Le fait que les Irlandais soient davantage portés sur le jeu au pied changera-t-il vos plans ?

F. T.-D.: Non, ça ne changera rien à notre défense. Simplement, il faudra que l'on soit plus attentifs et concentrés car ils ont un grand chef d'orchestre.

Que pensez-vous de votre vis-à-vis, Ronan O'Gara, justement ?

F. T.-D.: C'est un très bon joueur. Chaque Tournoi, depuis des années, il est là. Il a énormément d'expérience et se trompe très peu. C'est un exemple.

Son style, plus classique, dénote du vôtre. Pouvez-vous vous inspirer de lui ?

F. T.-D.: Oui, forcément. C'est un excellent gestionnaire, notamment grâce à son jeu au pied. Moi aussi, je dois être amené à jouer dans ce registre. Mais je ne me limiterai jamais à cela. Lui ou Wilkinson sont réputé pour leur gestion. Pour ma part, j'aime bien aussi peser sur les défenses, sur Carter...

Pourquoi ce faible penchant pour le jeu au pied ?

F. T.-D.: C'est dû à ma formation et à ma culture. A 18 ans, on ne m'encourageait pas à jouer au pied pour occuper le terrain. On me demandait de porter le ballon et de jouer pour se faire plaisir. Maintenant, cela ne m'empêche pas de m'entraîner quotidiennement pour améliorer mon jeu au pied. Vu mon jeune âge et mon manque d'expérience, j'apprends quelque chose chaque jour qui passe.

Vous entamez votre troisième saison internationale. Comment analysez-vous votre évolution ?

F. T.-D.: J'apprécie les matchs de manière différente. Avant chaque week-end, je mène une préparation importante à la vidéo pour analyser les aspects tactiques et stratégiques.

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