Nallet: "Pas d'euphorie"

Par Rugbyrama
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Malgré la probante et prometteuse victoire obtenue en Ecosse, Lionel Nallet souligne le travail restant à accomplir. Le capitaine des Bleus en en appelle à l'humilité avant de recevoir l'Irlande samedi à Saint-Denis.

Le staff souhaite éviter toute euphorie après la victoire en Ecosse. C'est également votre volonté?

Lionel NALLET: Bien sûr. Il ne faut surtout pas verser dans l'euphorie. De toute façon, en rugby, il faut toujours rester humble. Nous avons gagné un match, mais il faut déjà être dans le lendemain et se remettre au boulot. Alors retournons bosser et restons concentrés.

Que devez-vous spécifiquement travailler au vu du match de Murrayfield?

L.N. : On s'attarde sur ce qui a marché et ce qui a moins bien fonctionné. A mes yeux, les libérations de balle n'ont pas été suffisamment rapides. Il faut aller deux secondes plus vite. Deux secondes, ça change tout à ce niveau. Les entraîneurs nous demandent de produire un jeu de mouvement, or cela demande encore plus de précision de notre part. Il faut peut-être aussi courir de façon plus efficace.

C'est-à-dire?

L.N.: Parfois, j'ai demandé à Jean-Baptiste de calmer. Nous avions besoin de repasser par certaines phases statiques, pendant quatre ou cinq temps de jeu, avant de repartir sur la largeur. Nous avions besoin de ces phases de récupération. Sinon, on s'épuise. Le jeu de mouvement, c'est important, mais à condition de savoir varier, de revenir par périodes à du jeu au près, qui fatigue aussi l'adversaire tout en vous permettant de récupérer.

Physiquement, le match en Ecosse a laissé des traces?

L.N. : Le match a été assez éprouvant, mais c'est normal. Notre jeu est fatiguant, nous avons énormément couru, sans oublier les petits bobos inévitables. Lundi, c'était un peu dur, mais tout va bien, on se sent bien.

Il y a beaucoup de changements au niveau du pack. Cela ne vous inquiète pas?

L.N. : Non, pas du tout. Les joueurs qui entrent ont une grande faculté d'adaptation. On les connaît pour beaucoup, que ce soit Dimitri Szarzewski, Julien Bonnaire ou Nicolas Mas. Franchement, je ne vois aucune raison de s'inquiéter par rapport à ça.

Le XV de départ est plus expérimenté pour l'Irlande que pour l'Ecosse. C'est une volonté du staff selon vous?

L.N. : Pas particulièrement à mon avis. C'est tombé comme ça, c'est tout. Marc Lièvremont a toujours dit dès le départ qu'il voulait impliquer chacun, il est donc normal que ceux qui n'étaient pas titulaires en Ecosse débutent contre l'Irlande.

N'y aura-t-il pas davantage de pression pour ce deuxième match, devant le public français?

L.N. : La pression, elle est permanente. A chaque match, il y en a. Simplement, elle peut être d'une nature différente. A Murrayfield, pour ceux dont c'était la première sélection, la pression était très forte. On voit que le groupe a bien géré ce contexte un peu particulier, alors que c'était l'inconnu. Là, contre l'Irlande, il va falloir confirmer, et répondre aux attentes que notre victoire en en Ecosse ont fait naitre. C'est un autre genre de pression.

Quel regard portez-vous sur cette équipe d'Irlande?

L.N. : Ils ont de la qualité, incontestablement. C'est toujours compliqué contre eux, même s'ils ont des problèmes depuis quelque temps, notamment en touche avec l'absence de Paul O'Connell en touche. Mais ils peuvent revenir très vite. S'ils se lâchent contre nous, il faudra se lâcher encore plus qu'eux !

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