Pro D2 - Simon Mannix (Biarritz) : "C’est un groupe qui mérite avec tout ce qui se passe autour"

  • L'entraîneur en chef du BO, Simon Mannix, a une nouvelle fois apprécié le caractère de son équipe.
    L'entraîneur en chef du BO, Simon Mannix, a une nouvelle fois apprécié le caractère de son équipe. Midi Olympique - Pablo ORDAS
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Content du succès de son équipe, dans le match de la peur face à Montauban (33-19), mais déçu que le BO n’ait pas pris le bonus offensif, l’entraîneur en chef, Simon Mannix, est longuement revenu, après la rencontre, sur les qualités du groupe qu’il dirige depuis maintenant quatre mois.

Simon, regrettez-vous ce point de bonus offensif laissé en route, ce soir, vous la victoire vous suffit-elle ?
Je suis, d’abord, très content car nous avons cette victoire, mais j’ai beaucoup de regrets. J’ai senti que les joueurs en avaient aussi. Nous avons produit 50 minutes très sérieuses, nous sommes restés dans le match. On aurait pu continuer avec cet investissement et faire mieux, mais ça n’a pas été le cas. C’est un point laissé en route, ce soir, et chaque point comptera dans ce championnat. C’est dommage, mais je n’oublie pas nos 50 premières minutes et l’investissement de tout le monde. La position, au classement, j’ai envie de dire que je m’en fiche complètement. Si on joue bien pendant 60 ou 70 minutes, le classement évoluera tout seul. Depuis que je suis arrivé, nous n’avons loupé que deux matchs. Sur tous les autres, nous avons très bien existé. Ça montre que l’équipe travaille très bien. Je souhaitais plus pour eux, ce soir, car c’est un groupe qui mérite avec tout ce qui se passe autour. J’ai vraiment apprécié sa capacité à se concentrer sur l’essentiel. Ça fait plaisir de bosser avec eux…

Comme face à Vannes, le BO a montré un bel état d’esprit, ce soir…
Rien n’a changé. Depuis que je suis arrivé, je trouve que l'état d’esprit ou l’investissement au travail sont très bons. Avant, il y avait des bruits concernant les incertitudes, maintenant, c’est confirmé et ça ne change absolument rien. Je trouve, même, que le groupe s’est un peu resserré. Il y a une ambiance agréable.

Avez-vous réellement ressenti ce resserrement cette semaine ?
Depuis que je suis arrivé, le groupe ne s’était pas exprimé. J’ai passé un mois en me disant, “wouah”. Si je fais la comparaison, c’est un peu comme un chien battu, qui avait du mal à sortir du coin, il restait dans l’angle, caché. Là, avec des petites caresses, des mots, des croquettes, de temps en temps, il se remet à sourire…

La victoire face à Vannes, la semaine passée, n’a-t-elle pas libéré le groupe ?
Les mecs croient plus, maintenant, en eux. Si c’est moi qui dis au chien caché dans l’angle, “tu vas bien”, il ne me croit pas. Ça prend du temps. On caresse, on aide, on accompagne et on essaye de le mettre dans un environnement très positif. Bien entendu, les joueurs ne sont pas des chiens battus… Un déclic ? Oui, après, c’est aussi le travail longue durée. C’est un challenge de rester positif tous les jours. Jusqu’à maintenant, c’est une expérience très riche, ici, surtout ces derniers temps. Les joueurs ne vont jamais oublier cette expérience. Il y a plein de choses positives, surtout sur le rugby et je vais rester sur ça. Si on joue bien, on laissera Biarritz avec une très bonne image. On souhaite faire partie de ça.

Qu’avez-vous pensé de la prestation de Luteru Tolai, qui a fait tout le match ?
C’est un joueur que je découvre, sur le terrain, depuis deux ou trois semaines. C’est très bien. Nous avons deux talonneurs blessés (Soury, Sauveterre). Luteru arrive et fait 80 minutes. Il y a encore beaucoup de choses à améliorer, mais on a vu son énergie, son gaz, son envie de faire quelque chose. C’est nous qui contrôlons, ça. Ce n’est pas l’adversaire. On parle souvent de ce qu’on veut mettre dans notre match, en pratiquant notre rugby. Mentalement, physiquement, c’est nous qui contrôlons ça. Le groupe était bien aligné avec cet investissement-là.

La coupure arrive-t-elle au bon moment ?
Oui, à un très bon moment, avec le nombre de blessés. Nous allons récupérer des mecs. C’est important que les mecs coupent. Ils méritent de bonnes vacances. Ils doivent fêter cette victoire. Après Vannes, je leur ai dit de fêter cette victoire, car on ne savait pas quand la prochaine allait arriver. Là, on en enchaîne deux. J’ai donc dit la même chose, ce soir. “Allez, les gars, on passe un très bon moment ensemble.” Ces moments-là sont aussi importants que le travail fourni sur le terrain.

Sentez-vous que le travail commence à payer ?
J’ai toujours cru en mon travail, avec le staff, depuis le début. J’ai toujours dit qu’on travaillait bien et que ça allait être payant. Aujourd’hui, ça ne l’est pas encore. Il faut continuer de bien bosser et on fera les comptes à la fin.

Vous avez évoqué le sujet un peu plus tôt. Comment vivez-vous cette expérience au BO ?
Je suis très content. Je n’ai vu que deux matchs et, peut-être, deux entraînements qui m’ont agacé. Ça ne fait pas beaucoup de bas, en trois mois. Je suis très content de retrouver le niveau professionnel et, personnellement, le métier est beaucoup plus simple que par rapport à ma dernière expérience, en France, avec Pau. Là-bas, je gérais les contrats. Ici, je ne m’occupe que du rugby. C’est tranquille, cool.

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Les commentaires (5)
Bayonnais64100 Il y a 1 mois Le 09/03/2024 à 12:40

Combien de club historiques sont dans les divisions inférieures. Lourdes,Bourgogne,La voulte, Carmaux,Tyrosse,St Jean de luz,Tarbes et nous Le Boucau. Tout est affaire d'argent. Malheureusement beaucoup de clubs actuels vont dégringoler. Ça n'est que le début !!!

Aberwrach Il y a 1 mois Le 09/03/2024 à 11:56

Biarritz est un club historique mais le passé c'est le passé et ce n'est pas lui qui les fera monter.
Avec ce genre d'idées, les clubs d'en bas ne devraient jamais monter!!! Idiotie.
Il faut le mériter sportivement et là il n'y aura rien à redire.
Pour l'instant il est préférable d'être solides en ProD2 et se structurer pour entrevoir le Top14 dans quelques années, mais le chemin sera long et attention aux dirigeants trop pressés.

PhareOuest Il y a 1 mois Le 09/03/2024 à 11:47

L'Aviron est devenu trop gros pour que le BO renaisse de ses cendres....pas de public, pas de stade....ca sent le sapin