Pro D2 - "Je ne peux même pas imaginer que le Biarritz olympique descende" clame Ilian Perraux

  • Ilian Perraux va bientôt atteindre la barre des 100 matchs avec le BO.
    Ilian Perraux va bientôt atteindre la barre des 100 matchs avec le BO. - Icon Sport
Publié le
Partager :

Au club depuis 2018, l’ouvreur ou centre Ilian Perraux fait partie des murs à Biarritz. Alors que le BO reçoit Montauban, vendredi, il raconte comment il vit la bataille pour le maintien, dans laquelle est engagée son équipe.

À quel point la victoire face à Vannes vous a-t-elle fait du bien dans les têtes ?
Tous nos matchs sont hyper importants. Le fait que la dernière rencontre ait eu lieu face au premier du championnat a mis beaucoup de pression sur le match. Nous avions besoin d’un match référence, d’un gros match pour se remettre en confiance et voir positif dans l’avenir, car, comme vous savez, nous sommes avant-derniers. Il faut donc que l’on gagne tous les matchs à domicile et qu’on aille chercher des points à l’extérieur. On n’a plus le choix.

Qu’avez-vous aimé dans le visage affiché par vos coéquipiers contre Vannes ?
L’engagement et la solidarité qui ont été mis, collectivement. Nous avions mis l’accent là-dessus pendant la semaine et ça a été respecté. Il y a eu plusieurs fois où Vannes a eu la balle dans nos 22 mètres. Nous avons défendu notre ligne parfaitement, nous n’avons pas encaissé de points. Je pense que nous avons gagné grâce à ça. C’est important qu’on ait cet engagement et cette solidarité jusqu’au bout, car c’est ce qui nous permettra de sauver le club.

Faites-vous, ici, référence à la grosse action défensive peu avant la pause ?
Oui, exactement. Ce sont ce genre d’attitudes qui vont permettre de faire basculer les matchs du bon côté.

Y avait-il du soulagement, ou de la joie, dans le vestiaire à la fin ?
Des deux. Comme il y avait beaucoup de pression, il y avait du soulagement. Mais aussi de la joie, car les mecs s’étaient battus pendant 80 minutes. Pour autant, il ne faut pas d’enflammade. Il y aura un nouveau gros combat, vendredi, face à Montauban.

Malgré la situation compliquée, lorsqu’on regarde vos entraînements, on a l’impression qu’il y a de la joie dans votre groupe. Est-ce une nécessité de garder ce climat quelque peu détendu ?
Il y a de la joie à l’entraînement, il y a aussi de la concentration. C’est important de ne pas rentrer dans le négatif tout le temps. En fait, il faut rester soi-même et ne pas rentrer dans la sinistrose, se mettre la tête en bas chaque semaine. Nous voulons préparer les matchs au mieux, en mettant de la bonne humeur dans les entraînements, mais en étant aussi conscients de la situation dans laquelle nous sommes et de l’urgence, afin de mettre les ingrédients, le week-end, pour gagner les matchs.

Au cours d’une réunion qui s’est déroulée cet après-midi au stade Aguiléra, le président du BOPB a officialisé, auprès de ses joueurs, son départ.https://t.co/9euIL9tx9s

— RUGBYRAMA (@RugbyramaFR) March 4, 2024

En début de saison, cette joie était-elle présente, ou est-ce une chose sur laquelle vous avez insisté récemment ?
Peut-être que, récemment, on la cherche un petit peu plus, mais nous n’avons jamais été un groupe qui rentre dans la sinistrose. Notre groupe essaye de vivre assez bien depuis toujours et il faut continuer.

Le revers de la médaille n’est-il pas dans le risque d’occulter l’urgence dans laquelle vous êtes ?
Tout à fait. C’est un peu ce que je disais plus tôt. On se répète régulièrement, dans la semaine, qu’un match, c’est loin d’être assez, même si c’était face à Vannes. Il ne faut surtout pas se relâcher, la situation est toujours la même et nous avons toujours des points à aller chercher. Ce week-end, face à Montauban, ce sera plus dur que contre Vannes, car les Montalbanais jouent leur survie, comme nous. Ils vont se donner à 200 % pour chercher des points. On ne peut pas se permettre de se relâcher, à la fois ce week-end, et sur les suivants. Tous les matchs vont compter pour sauver le club.

À quel type de rencontre vous attendez-vous ?
Nous nous attendons à recevoir une équipe blessée, qui a perdu contre Agen à domicile. Le classement est très serré et Montauban va tout donner pour venir gagner chez nous. C’est un match au couteau, pour le maintien. Ce sera très dur. L'équipe de Montauban a un pack solide, avec un numéro dix qui a un bon jeu au pied. On n’a pas le droit à l’erreur. Il faut qu’on soit là, dans le combat, le défi. C’est à nous de répondre présent et de gagner.

Le fait d’être dans la zone rouge vous pèse-t-il, au quotidien ?
C’est un peu cliché, mais sincèrement, je pense que tous nos matchs seront à pression et importants jusqu’à la fin. Il faut tous les jouer à fond, avec la même envie. Si on commence à se relâcher et à réfléchir aux points, je pense que ce n’est pas bon. Il faut plutôt qu’on pense à notre match du week-end, le remporter et on fera les comptes à la fin.

Classement

Pro D2 - Phase régulière -

Aborderez-vous cette réception de Montauban avec, comme lors des dernières semaines, l’envie de réduire la voilure et vous recentrer sur ce qui marche, à savoir, le jeu d’avants ?
Bien sûr. On ne peut pas se permettre de faire n’importe quoi. En ce moment, il faut qu’on respecte un cadre précis, qui nous permette de gagner les matchs et on sera sur le même genre de stratégie ce week-end, pour avoir le résultat qu’on attend.

On imagine cette bataille pour le maintien éprouvante. L’aviez-vous déjà vécue dans votre carrière ?
Oui, je l’ai vécue avec Albi, il y a un petit moment. Ce sont des saisons qui ne sont pas simples et très éprouvantes. Maintenant que je suis un peu plus âgé, je vois que ça peut faire des dégâts. C’est pour ça qu’il faut rester unis pour pouvoir s’en sortir. Le fait de ne pas se mettre la tête au fond du seau, pendant la semaine, permet de se ressourcer. Le combat démarre à chaque fois le vendredi pendant le match. C’est là où il faut avoir le plus d’énergie possible à donner pour remporter les matchs. Ce ne sont pas des situations simples à gérer, c’est sûr.

Pensez-vous au maintien matin, midi et soir ou, au contraire, avez-vous besoin de couper sur les jours “off” ?
Forcément, tu y penses un petit peu, car c’est important pour les joueurs, les supporters, les gens qui travaillent au club. Après, il faut éviter de se prendre la tête. Il ne faut pas que ça te travaille trop. Il y a de la pression, mais il faut qu’elle soit bien utilisée le jour du match et pas avant.

Vous êtes ici depuis 2018. On imagine que vous êtes d’autant plus impliqué par rapport à ça…
Oui, ça me tient à cœur. Je ne pourrais pas supporter d’être dans l’équipe qui fait descendre le club. J'essaye au maximum de m’impliquer, même quand je suis blessé. C’est d’autant plus important pour moi que ça fait longtemps que je suis ici. Je suis attaché au club, à la région. Je ne peux même pas imaginer que le Biarritz olympique descende. C’est à moi et à tous les joueurs de faire en sorte que ce ne soit pas le cas.

Ilian Perraux dispute sa sixième saison avec le BO.
Ilian Perraux dispute sa sixième saison avec le BO. Icon Sport

Faites-vous office de rempart par rapport aux plus jeunes, moins habitués à ce genre de situation ?
Pas vraiment… Si les plus jeunes ont besoin que je partage mon expérience, je le fais, mais pour l’instant, je ne pense pas qu’ils aient vraiment besoin. Tout le monde s’implique, est concentré sur le fait de sauver l’équipe. Les plus anciens, on essaye de calmer le jeu, de rassurer et de mettre de la confiance pour préparer les matchs du mieux possible.

Lundi, le président Jean-Baptiste Aldigé vous a annoncé qu’il ne serait plus aux commandes du club la saison prochaine. Quelle fut votre réaction ?
Il y a eu une rencontre. C’était important que les choses soient dites entre la direction et les joueurs. De toute façon, nous ne maîtrisons pas ce genre de choses. Notre seul objectif, c’est de sauver le club sportivement. C’est ce que nous allons essayer de faire.

Cet hiver, vous avez prolongé votre contrat pour deux ans de plus. Comment voyez-vous l’avenir ?
Je fais partie des joueurs qui seront là l’année prochaine. C’est d’autant plus important que je m’implique à 100 %. C’est ce que je fais.

De 2018, date de votre arrivée, à 2026, vous pourriez passer presque 10 ans dans le même club. C’est rare…
J’avais beaucoup bougé avant. Je vous avoue que ça fait du bien de s’être posé dans un club. Là, on vit un très mauvais moment sportivement, mais on a eu de beaux moments. Je me suis attaché à Biarritz. J’ai toujours eu beaucoup de respect pour les joueurs qui restaient dans un seul club ou qui ne bougeaient pas beaucoup. Je trouve ça beau, sportivement. Les joueurs fidèles, comme ça, c’est super. J’espère que le BO va se sauver et que je pourrais continuer l’aventure avec ce club.

Voir les commentaires
Réagir
Vous avez droit à 3 commentaires par jour. Pour contribuer en illimité, abonnez vous. S'abonner

Souhaitez-vous recevoir une notification lors de la réponse d’un(e) internaute à votre commentaire ?

Les commentaires (4)
barathym Il y a 1 mois Le 08/03/2024 à 10:47

Depuis 2 ans c'est l arbitrage maison et a l extérieur pour le BO effectivement ça deviens TRES suspect ... et Vannes c'était fait vole le match l annee derniere comme provence rugby et sa continue ... Vivement que ça cesse avec cette equipe bidon, un petit tour en fédérale sa nous fera des vacances , et laissera plus de place pour les autres clubs de D2 dans les pages du midol etc ... qui meme dans la ( les) défaites , leur trouve toujours quelques chose de genial , public ( justement on ne vois les jeunes troll du BO qui inondaient les réseaux sociaux avec leur Aupaaaa ) joueur de semaine ,essai du mois, état d esprit de légende etc etc ....equipe de légende du PASSE ; laissez la place aux nouveaux avec du jeux, Vannes, Provence rugby, Mont de maryann, Beziers .... et mettez en berne votre fierté aujourd'hui hui usurpee . Lequipe reviendras ....

mikele64 Il y a 1 mois Le 07/03/2024 à 21:01

Qu'il se rassure le Perreaux.. La ligue de rugby non plus. Et c'est pour cela qu'ils ne laisseront plus faire. Cela a commencé contre vannes. Carton jaune à la 78 ème minute et pénalité pour biarritz à la 79 ème. Pour la gagne de deux points. Tremblez Montauban. Vous aurez minimum 2 cartons jaunes. Et si ça ne suffisait pas un carton rouge.

Kissoum Il y a 1 mois Le 08/03/2024 à 08:58

Triste commentaire..des oeillères. Vous oubliez la pénalité CONTRE biarritz alors ballon en mains à 1 seconde de la sirène.

oligui17 Il y a 1 mois Le 07/03/2024 à 14:37

Si c'est hélas le cas !! ils pourront joueurs et supporters remercier l'inégalable et inarable Clown Aldiger et son mentor !!! Fossoyeurs du BO !!! Tout juste capable de recruter Haouas !! Quel exploit !!!