Pro D2 - "Nous avons un contact de repreneurs sérieux, très intéressés par le club", annonce Maider Arosteguy (maire de Biarritz)

  • Maider Arosteguy, annonce, ce mardi soir, être en contact avec un potentiel repreneur.
    Maider Arosteguy, annonce, ce mardi soir, être en contact avec un potentiel repreneur. - Icon Sport
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Alors que le président du BO, Jean-Baptiste Aldigé, a officiellement dit, à ses joueurs, qu’il ne serait plus à la tête du club basque la saison prochaine, la maire de Biarritz Maider Arostéguy, contactée ce mardi soir par nos soins, annonce être en contact avec un potentiel repreneur sérieux, pour assurer la suite…

Hier après-midi, le président biarrot, Jean-Baptiste Aldigé, a officialisé, auprès de ses joueurs, qu'il ne serait plus à Biarritz la saison prochaine. Comment avez-vous accueilli cette nouvelle ?
Je le savais depuis le moment où le projet Saint-Sébastien a été refusé par le maire. On m’avait demandé de ne pas communiquer là-dessus, ce n’était pas à moi d’annoncer, pour eux, leur désir de partir. À partir du moment où ce qu’ils avaient envisagé n’était plus possible, c’était leur volonté, parfaitement respectable, de ne plus rester.

Aujourd’hui, comment voyez-vous l’avenir du BOPB ?
Disons que dans un premier temps, ça va être compliqué, car il faut trouver un repreneur, il faut qu’il y ait une continuité dans l’activité du club. Nous sommes au travail pour accompagner le club dans la recherche d’un repreneur très, très rapidement et construire un projet dans la durée.

Comment œuvrez-vous ?
Je suis à Paris aujourd’hui. On bouleverse l’agenda, l’emploi du temps pour mettre le focus, de façon très court-termiste, car il y a une urgence, sur le fait de trouver un repreneur pour le BO.

Vous êtes donc, aujourd’hui, à Paris pour le BO ?
Oui, entre autres. Je suis à Paris, aussi, pour le BO.

Avez-vous été approchée par de potentiels repreneurs ?
Oui, nous avons un contact de repreneurs sérieux, très intéressés par le club. Ce sont des gens sérieux avec une superficie financière, qui ont un projet sportif, un projet d’avenir. Aujourd’hui, ils sont au travail avec leurs avocats, leurs comptables, leurs conseillers. J’espère que tout ça pourra se faire. Il y a une piste.

Ces potentiels repreneurs sont-ils français ou étrangers ?
Ils ne sont pas français. Je ne peux pas en dire plus.

La mairie a-t-elle été officiellement missionnée, pour cette recherche de repreneurs ?
Oui. Le président nous a dit qu’il partait et qu’il souhaiterait qu’on trouve un repreneur. Nous voulons sauver les emplois et faire que le BO continue d’exister. Ces 110 ans d’histoire du BO à Biarritz ne peuvent et ne doivent pas s’arrêter.

Avez-vous bon espoir que cette piste aboutisse ?
Oui, parce que ce sont des gens motivés, intéressés et qui ont de la superficie financière, car derrière l’euro symbolique, il y a plusieurs millions d’euros à aligner pour finir l’année sportive, qui n’est pas du tout terminée et préparer, d’ores et déjà, la saison prochaine, car c’est maintenant, le money-time.

Avez-vous rencontré ce potentiel repreneur que vous évoquez ?
Oui, nous avons eu une journée de travail. Nous avons des contacts quasiment quotidiens.

Est-ce le même repreneur que la piste étrangère, qui avait déjà été évoquée il y a quelques années ?
Je ne peux pas vous dire.

Les dirigeants du BO ont dit, aux joueurs, travailler pour pouvoir assurer le paiement des salaires tant qu’ils seront aux commandes du club. La mairie devra-t-elle les aider, là-dessus ?
Aujourd’hui, notre capacité financière ne nous permet pas d’aller au-delà de la somme très importante qu’on met dans le rugby, qu’il soit professionnel ou amateur. Avec les difficultés que connaissent toutes les collectivités, avec la hausse de l’énergie, la hausse du point d’indice et la pénalité SRU (Solidarité et renouvellement urbain), nous sommes presque à 1 million d’euros. Nous ne sommes pas en capacité de remettre une couche exceptionnelle. S’il fallait faire un tour de table, nous y serions, en organisateurs, mais malheureusement, aujourd’hui, la puissance publique ne pourrait pas suppléer, financièrement, la puissance privée. Il faudrait donc faire un tour de table et trouver, si ce n’est des investisseurs, des gens capables d’aider sur le court terme, en attendant que les choses se fassent de façon plus solide et pérenne avec des repreneurs. C’est une possibilité, aussi.

Quid d’un modèle “à la Béziers”, où la mairie deviendrait propriétaire du club ?
Ce serait une possibilité très, très court-termiste. La ville de Biarritz a déjà un Béziers avec l'Hôtel du Palais, si je puis dire. Elle est déjà actionnaire majoritaire du Palais. Aujourd’hui, on reste une petite ville de 25 000 habitants et on ne pourrait pas se mettre à dos la gestion d’un club. Bien sûr, s’il fallait faire une jointure ou un moment transitoire en attendant que des repreneurs aient le temps de préparer leur venue - ce qui correspond à un temps plus long que l’urgence du moment - oui, on le ferait. Mais ce ne serait pas dans la durée.

Le potentiel repreneur a-t-il échangé avec les propriétaires du BO ou toutes les discussions passent-elles par vous ?
Non, c’est par nous, mais les avocats respectifs seront en contact.

Dans l'idéal, vous aimeriez donc que ce potentiel repreneur puisse arriver incessamment sous peu…
Oui, tout à fait. Ce serait la solution la plus saine et plus simple, plutôt que d’avoir une solution intermédiaire où la ville ferait la phase transitoire en étant entourée de mécènes et d’entreprises locales qui pourraient aider.

Sous quel délai aimeriez-vous finaliser leur venue ?
Il faudrait que, pour début avril, ce soit fait. Nous sommes dans une urgence financière importante.

Aujourd’hui, cette piste semble donc plus qu’avancée…
Oui, tout à fait, il y a une piste très sérieuse. On a fait notre boulot, on nous a demandé de trouver et on s’est mis en quête de. Vous imaginez bien qu’un repreneur ne se trouve pas comme ça. On s’est activé pour trouver quelqu’un et on a eu la chance que ça réagisse assez vite, avec un potentiel repreneur. Maintenant, si nous avons un peu plus de temps, avec plusieurs mois devant nous et qu’on annonce clairement qu’il y a un solide projet sportif et commercial à la clé, on sera en capacité de trouver des personnes, c’est sûr. Moi, j’y crois, en tout cas.

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Les commentaires (8)
PhareOuest Il y a 1 mois Le 06/03/2024 à 11:32

2 remarques : elle parle de superficie financière au lieu de parler de surface financière, on n'est pas dans l'immobilier le repreneur étranger dont elle ne veut pas dire le pays est irlandais...c'est dans le sud ouest d'aujourd'hui

Armagnol Il y a 1 mois Le 06/03/2024 à 09:55

Va falloir que l'eventuel repreneur soit costaud financièrement et surtout qu'il est une grosse envie de s'offrir le BO, en découvrant la partie immergée de l'iceberg financier à couvrir d'ici la fin de cette saison et budgétiser la prochaine !
Il va en découvrir des cadavres dans les placards !

Pat31700 Il y a 1 mois Le 06/03/2024 à 12:19

Exactrment on peut imaginer 3 MEUR pour la cette fin de saison..5 MEUR pour la prochaine mini pour jouer le top 10..Sans compter un investissement pour les structures et la modernisation du stade..Vous avez compris que nous sommes à plus de 20 MEUR juste pour commencer...il faudra vraiment qu ils est envie de donner pour ne rien recevoir pendant longtemps...

Clovis31 Il y a 1 mois Le 06/03/2024 à 08:49

Le scénario est toujours le même, la presse nous annonce depuis des années la fin du BO et le BO s'en sort toujours. A croire que les miracles ont changé de ville !